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George Aristide Couthon
Texte de Philippe Bourdin
vendredi 16 août 2024, par
George Couthon (1755-1794) est le quatrième rejeton d’une famille de la petite et moyenne bourgeoisie auvergnate, associant notariat et commerce. Lui-même épouse le métier du droit : clerc chez un procureur de Riom au sortir du collège, il obtient ses diplômes à la faculté de droit de Reims avant de s’installer à Clermont-Ferrand dans le cabinet du futur Constituant Gaultier de Biauzat.
Rien, dans ce parcours, ne le distingue donc d’un nombre considérable des députés de la Révolution, pas même sa réputation d’« avocat des pauvres », aidant gratuitement plusieurs d’entre eux, un idéal partagé avec ses confrères.
Comme beaucoup d’entre eux, il participe dès la fin des années 1780 à des cercles de sociabilité locaux : bureau de charité, comité judiciaire consultatif de la ville de Clermont-Ferrand, académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts, Franc-maçonnerie, au sein de laquelle il atteint très vite des grades importants.
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C’est l’orateur que l’on récompense, lui qui, le corps meurtri par une maladie dégénérative va progressivement perdre l’usage des jambes à partir de 1788.
La bibliothèque de Couthon révèle un éclectisme digne d’un homme des Lumières. Avec 116 volumes, elle est cependant inférieure à celle des robins lyonnais (160 ouvrages en moyenne), à celle de Robespierre (plus de 200) et de Pétion (près de 550), supérieure à celle de Saint-Just (67).
Plutarque, Rousseau, Montaigne, Montesquieu, Dorat de Cubières, Scarron, sont en bonne place.
Électeur pour les États généraux, membre actif dès mai 1789 du comité de correspondance diffusant les courriers du nouveau député Gaultier de Biauzat et lui faisant connaître le ressenti des Clermontois, membre du conseil municipal permanent de Clermont-Ferrand aux lendemains du 14 juillet 1789, Couthon devient troisième officier municipal de la ville dès le premier tour de scrutin, le 24 janvier 1790. En l’absence du nouveau maire, Gaultier de Biauzat, siégeant à l’Assemblée, il partage avec son collègue Michel Monestier la présidence du conseil municipal.
Le 17 mars 1790, il est l’un des fondateurs de la Société des Amis de la Constitution, affiliée aux Jacobins de Paris ; il en sera aussi à l’automne l’un des diviseurs, en rupture avec Biauzat. Ce schisme, creusé par des amitiés et une appréciation des enjeux locaux divergentes, est accentué dès juillet 1791 : Couthon et ses amis proposent alors la république tandis que le député a rejoint les Feuillants.
Depuis le 8 novembre 1790, Couthon ne siège plus à la municipalité, ayant été élu président du tribunal de district de Clermont-Ferrand.
Il écrit une pièce de théâtre, L’Aristocrate converti, qui témoigne de son utopie : le héros en est un bouillant colonel porteur des valeurs nouvelles, aux chaudes envolées égalitaires et républicaines, qui rallie à sa cause des suppôts de l’Ancien Régime. Le 9 septembre 1791, il devient député du Puy-de-Dôme à l’Assemblée législative.
Au sein de celle-ci, ses premières interventions sont remarquées, notamment lorsqu’il discute de l’étiquette à imposer à Louis XVI, « Roi des Français », et non plus « de France », ni « sire », ni « majesté », qui ne doit pas être assis à un rang supérieur à celui du président de l’Assemblée.
Il n’est guère de question importante qui ne suscite son intervention : périmètre des comités de l’Assemblée, lutte contre les prêtres réfractaires, disparition des congrégations, taxation des émigrés, mise en place de la Haute-Cour nationale pour crimes de lèse-nation, punition des militaires délinquants, abolition du rachat exigé des droits féodaux.
Membre des Jacobins de Paris depuis octobre 1791, élu président pour la deuxième quinzaine de novembre 1791, il y intervient en faveur de la guerre, « croisade de la liberté », en avril puis en juin 1792, mais aussi contre La Fayette.
Il y acquiert une grande popularité. En juillet 1792, passant par Valenciennes, il écrit à l’Assemblée législative pour témoigner de l’amour que les soldats portent à Dumouriez : il a remplacé « l’anthropophage La Fayette » qui a abandonné son commandement sans congé, en juin 1792. Régulier dans ses comptes-rendus aux Clermontois, il leur raconte les massacres de septembre, en recherchant les causes et en en minimisant la portée : il insiste surtout sur les dangers menaçant Paris, sur la mobilisation nécessaire, et cherche à les rassurer en cette période d’élections. Il est le premier élu du Puy-de-Dôme à la Convention nationale, le 6 septembre 1792.
Il siège dans plusieurs comités successivement (Législation, Surveillance des armées) avant de gagner en deux temps celui de Salut public : au rang d’adjoint en mai 1793, en charge de la correspondance générale ; à celui de titulaire le 10 juillet 1793, auquel il est confirmé le 10 janvier 1794.
Il participe aussi à l’importante commission du Code civil à partir de novembre 1793, qui doit compiler et éclaircir au besoin les lois et décrets décidés par les Assemblées révolutionnaires successives.
La Convention est aussi pour lui le temps des missions, malgré un handicap de plus en plus douloureux qui le contraint à se faire porter ou à user d’un fauteuil roulant. Représentant en mission, il doit réguler le commerce des grains en Loir-et-Cher, organiser la réunion à la France de la principauté de Salm intégrée dans le département des Vosges.
Il va surtout donner sa pleine mesure en Auvergne et dans le Rhône, installant des manufactures d’armes et de poudre, coorganisant la levée d’hommes qui vient à bout de la rébellion lyonnaise en octobre 1793, réorganisant les autorités de la désormais « Ville-Affranchie » et instituant une justice d’exception contre les rebelles, toutes mesures qui n’échappent pas à des accusations de modération portées par de plus exagérés.
Sur la route du retour pour Paris, Couthon mène dans le Puy-de-Dôme une importante œuvre déchristianisatrice, lui-même se prénommant désormais Aristide et présidant des fêtes civiques où l’on brûle force statues de saints et où l’on dénonce la superstition, les mystères. Il décrète aussi un impôt sur les « riches égoïstes ».
De cette mission date sans doute son intérêt, jamais démenti, pour l’organisation, la conduite et l’approvisionnement des armées, qui le conduira à mettre en cause plusieurs membres de l’état-major au fil de leurs défaites ou de leurs trahisons (Dillon, Dumouriez, Wimpffen, Westermann).
Certaines de ses propositions ne manquent pas de naïveté ; ainsi, lorsqu’il croit possible d’apaiser les révoltés vendéens en envoyant à leur rencontre 200 Conventionnels (7 mai 1793). De même, il sera attentif aux actions provinciales de ses collègues, n’hésitant pas à pointer l’incurie ou les excès de tel ou tel (Thirion dans le Nord, Lapalus et Javogues dans la Loire, par exemple).
Ipso facto, Couthon porte aussi une exigence de transparence, proposant que les Conventionnels soient contraints de présenter un compte moral de leur conduite publique et de l’état de leur fortune (16 germinal an II – 5 avril 1794).
Enfin, sa connaissance du terrain et sa fibre sociale le poussent à proposer des peines contre les récalcitrants aux réquisitions ou aux assignats, contre les investisseurs déportant leurs fonds à l’étranger, à mettre en avant l’humanité souffrante, et d’abord les parents infortunés des défenseurs de la patrie, dont plusieurs obtiendront des pensions par son entremise. Il fait adopter le décret du 17 juillet 1793 abolissant complètement, et sans indemnité, les droits féodaux, et ordonnant le brûlement des titres féodaux.
S’il ne prône pas l’exclusion des anciens nobles des fonctions publiques, il pousse en août 1793 à la destruction de « tous les châteaux-forts, donjons, tours et autres monuments de la féodalité ».
Couthon intervient 180 fois à la Convention, qu’il préside en décembre 1793-janvier 1794. Il s’implique volontiers lorsqu’il est question de la constitution et des institutions.
À l’automne 1792, ce futur régicide veut garder la France de toute tentation dictatoriale ou triumvirale, garantir aux justiciables des procédures d’appel, à défaut d’instaurer des jurys dont il craint les modalités de désignation, les passions, les intérêts et les lenteurs.
En février 1793, il déclare abstrait et affecté le projet de Déclaration des droits, particulièrement sur la résistance à l’oppression ; il est en désaccord avec les formes de suffrage, avec le maintien d’un conseil exécutif, avec le bicamérisme ou les pouvoirs des procureurs-syndics généraux, relais des ministères. Il demande que les Jacobins s’emparent de tous ces sujets pendant une huitaine, et un comité de Constitution de douze membres est fondé à cet effet, auquel il participe aux côtés de Robespierre, Saint-Just, Billaud-Varenne, Collot d’Herbois – bref, une partie du futur comité de Salut public.
Il mesure les difficultés à gouverner avec des administrations encore occupées par des serviteurs de l’Ancien Régime, notamment dans les villes-frontières où des trahisons sont déjà révélées ; il se prononce donc en faveur d’épurations administratives. Lui qui, ferme soutien de la Commune de Paris, mène une lutte active contre les « Girondins », à la tribune de l’Assemblée comme à celle des Jacobins, préfère bientôt les municipalités aux départements, plus modérés et moins proches des citoyens. Attentif à la question des secours publics, il l’est aussi au Code civil, et notamment aux droits des époux, plaidant pour que soient reconnues d’égales capacités aux hommes et aux femmes.
Très vite, il est confronté à l’intrusion des attaques individuelles dans le débat général. Le 25 septembre 1792, alors que plusieurs de ses collègues veulent que Marat soit évacué des tribunes, Couthon « demande qu’on s’occupe de la République, et non des individus », et « que la Convention décrète l’unité de la république ». Le sort de « l’Ami du Peuple » l’affectera particulièrement, et, lui qui, à son tour, dénonce de plus en plus volontiers la duplicité de ses collègues du Calvados, de Bordeaux et d’ailleurs, et subit des attaques en retour.
Il voit dans les partisans de Charlotte Corday les sicaires qui fomentent son propre assassinat : « Le croirez-vous : ils ont dit de moi, moi qui ai horreur du sang, moi qui reculerais à la vue d’un cadavre, si j’avais des jambes, moi qui ne pourrais tuer un pigeon : eh bien ! ils ont dit de moi, un jour que j’avais parlé avec quelque énergie pour les intérêts du peuple, que j’avais besoin d’un verre de sang pour me rafraîchir. Eh quoi ! ceux-là qui sont les assassins nous accusent d’être des buveurs de sang ! ».
Ces tensions mortifères, les dangers extérieurs fragilisent psychologiquement Couthon, dont les discours trahissent des obsessions contre des ennemis réels ou imaginaires de plus en plus nombreux, de plus en plus protéiformes, coalisés en des associations improbables avec l’étranger dont le deus ex machina le plus funeste demeure Pitt à ses yeux.
L’épuisement physique n’aide pas à faire la part des choses : comme Robespierre, Couthon devra s’absenter du comité de Salut public de la fin de pluviôse au 23 ventôse (mi-février-13 mars 1794). Il est un ardent défenseur du gouvernement révolutionnaire et de la centralité des décisions, qui doivent ruisseler par l’intermédiaire des agents nationaux, par des administrations provisoires nommés (décret du 14 frimaire an II – 4 décembre 1793). Il ne mésestime pas « les injustices » qui ont pu être commises au nom de la loi sur les suspects du 17 septembre 1793 ; il propose en conséquence que les comités révolutionnaires ou de surveillance soient tenus d’insérer sur un registre les motifs de leurs décisions, qui puissent être ensuite évalués par le comité de Sûreté générale.
Il s’élève contre l’Armée révolutionnaire et les Enragés, ces « ultra-révolutionnaires » qui handicapent « le véritable mouvement révolutionnaire », contre les sections parisiennes ou les sociétés populaires qu’ils ont gangrené (« des enfants dénaturés qui voulaient étouffer leur mère »).
Il défend en conséquence le rapport de Saint-Just contre les « Hébertistes » avant de fournir aux Jacobins les preuves d’un soi-disant complot des « Indulgents ». « Enfin l’horizon politique s’éclaircit ; le ciel devient serein, et les amis de la République respirent. La Convention va, comme les armées, au pas de charge », conclut-il au lendemain de l’éradication violente des factions. Il inspire une politique de surveillance des bureaux et administrations de la République, contrôlant la vie morale et politique des employés, à commencer par ceux du comité de Salut public.
Le 8 mai 1794, Couthon annonce qu’est désormais réservé au seul Tribunal révolutionnaire l’ensemble des crimes politiques jusqu’alors jugés dans les départements, les jugements sur les membres des commissions exécutives, des tribunaux criminels, les élus des municipalités, districts, départements ; les commissions d’exception localement érigées par ses collègues sont supprimées.
Rapporteur de la loi du 22 prairial an II (10 juin 1794), corédigée avec Robert Lindet, qui réorganise le Tribunal révolutionnaire et se fixe pour but l’anéantissement des ennemis de la patrie, il reprend cependant de nombreuses caractéristiques des commissions d’exception mises en place dans les départements révoltés (à Feurs, à Orange, etc.). La loi accélère le rendu des jugements, supprime la défense et tout recours, limite les verdicts à l’acquittement ou à la mort. Elle offre aussi une définition plus précise des motifs d’accusation, afin d’en réduire l’arbitraire, limite les causes d’exclusion politique et de condamnation, et met le Tribunal révolutionnaire sous la surveillance du comité de Salut public et du comité de Sûreté générale.
La Révolution selon Couthon est aussi culturelle.
Il soutient l’envoi de missionnaires patriotes dans les campagnes, comme dans son Puy-de-Dôme natal. Par son rapport sur les représentations des théâtres de Paris, destiné à forger les mœurs républicaines, il oblige les entrepreneurs, sauf à risquer la fermeture, à représenter trois fois par semaine, d’août à septembre 1793, les tragédies de Brutus, Guillaume Tell, Caius Gracchus, « et autres pièces dramatiques qui retracent les glorieux événements de la Révolution, et les vertus des défenseurs de la liberté ».
Couthon propose de réutiliser d’anciens palais pour des établissements utiles à l’agriculture et aux arts : Saint-Cloud pour la sculpture, Bellevue pour la peinture, Le Raincy pour l’élevage, Versailles pour l’éducation publique, etc. (16 floréal - 5 mai 1794).
Alors que les Jacobins et la Commune de Paris viennent annoncer qu’ils vont célébrer le premier anniversaire de la mort du tyran, Couthon obtient de l’Assemblée qu’elle en fasse une fête nationale et qu’elle y envoie des représentants (2 pluviôse an II - 21 janvier 1794) ; il convainc aussi les Jacobins qu’ils y assistent en bonnet rouge, leur président une pique à la main. Il défend le culte de l’Être Suprême proposé par Robespierre, et voudrait que le discours de « l’Incorruptible » soit traduit dans toutes les langues et diffusé dans tout l’univers – ce qu’il avait proposé auparavant du discours sur les grands principes moraux qui doivent conduire le gouvernement.
Il lit à la Convention un écrit reçu au comité de Salut public, intitulé Vœu d’un enfant républicain, œuvre du maître de pension Douette : l’enfant adore l’Être Suprême, veut être utile à sa patrie, se consacrer au bien public, être l’ami des pauvres, et considère la République comme sa seule famille, tout en restant soumis à ses parents (22 prairial an II - 10 juin 1794). Il rejoint Robespierre dans sa condamnation de l’athéisme : « L’athéisme était le moyen sur lequel les conspirateurs ont le plus compté pour la contre-révolution ». Mais son propos glisse aussitôt de la morale publique à la morale privée, vitupérant libertins et divorcés qui lui semblent remplir les couloirs du pouvoir en oubliant les vertus familiales : « Ceux qui vivaient naguère au sein de leur famille dans la paix et dans la vertu n’ont pas plutôt obtenu quelque place qu’ils abandonnent leurs femmes, qu’ils méprisent les caresses de leurs enfants pour entretenir dans la mollesse des femmes qui déshonorent leur sexe. Des immoralités aussi abominables ne peuvent pas être tolérées ; les bons citoyens doivent s’élever avec force contre ceux qui s’y livrent. La Société des Jacobins doit les vouer au mépris des hommes de bien » (26 floréal an II - 15 mai 1794).
Depuis germinal an II, Couthon pressent et annonce à plusieurs reprises aux Jacobins qu’une insurrection est possible contre le comité de Salut public. Envisageant la possibilité d’être assassiné, il refuse d’être accompagné de gardes, apanage des tyrans, et s’en remet à la Providence, tout en limitant les visites à son domicile. Ses dernières interventions sont pour affirmer sa solidarité avec Robespierre, contre l’accusation de dictature dont on l’accable :
« Je veux partager les poignards dirigés contre Robespierre » (23 messidor an II - 11 juillet 1794) ; « Personne plus que nous ne respecte et n’honore la Convention […]. Elle est pure, elle ne se laissera point subjuguer par quatre ou cinq scélérats. Quant à moi, je déclare qu’ils ne me subjugueront pas. Quand ils disaient que Robespierre était usé, ils disaient que j’étais paralysé. Ils savaient pourtant bien que ce n’était pas mon cœur qui était paralysé ; jusqu’à ce que le poignard l’atteigne dans mon corps débile, il ne sera pas une minute, sans se mettre en ébullition contre les scélérats et les traîtres » (3 thermidor an II - 21 juillet 1794).
Couthon appuie le discours que Robespierre prononce le 8 thermidor an II (26 juillet 1794). Accusé le lendemain avec Robespierre et Saint-Just de former un « triumvirat » aspirant à la dictature, d’avoir voulu égorger une partie de la Convention, d’avoir créé de la division, d’avoir défendu la « loi désastreuse » du 22 prairial, il est mis en accusation avec ses collègues.
Enfermé à la prison de la Bourbe, il en est extrait dans la nuit, une heure après minuit, par les membres de la Commune insurrectionnelle qui lui remettent ce mot signé des frères Robespierre et de Saint-Just : « Couthon, tous les patriotes sont proscrits, le peuple tout entier est levé ; ce serait le trahir que de ne pas te rendre avec nous à la Commune, où nous sommes actuellement ».
Conduit à la Municipalité, il y est arrêté peu après comme hors-la-loi, prétendument muni d’un couteau, par les troupes fidèles à la Convention. Laissé au bord de l’escalier principal, il chute (volontairement ?) et se blesse à la tête. Le 10 thermidor, vers cinq heures du matin, il est soigné à l’hospice de l’Humanité, interrogé par le juge de paix de la section de la Cité, surveillé par des membres de celle-ci. Il est conduit à 9 h au comité de Salut public, réuni à Robespierre, puis ils sont transférés à la Conciergerie. Vers 17h, il est le premier exécuté.
Professeur d’histoire moderne
Université Clermont Auvergne
Voir en ligne : Georges Couthon aux archives départementales du Puy de Dôme