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Les missions révolutionnaires de Joseph Lebon dans la Somme, le Nord et le Pas-de-Calais en 1793 et 1794. Extraits du recueil d’Aulard. Étude analytique.
samedi 18 mai 2019
5/514-515 : Décret de la Convention du 9 août 1793. Nomme Lebon à la place de Chabot afin de continuer la mission avec André Dumont dans la Somme et étendue aux villes de Boulogne et de Montreuil. Biographie de Lebon.
5/548-550 : Lettre de Dumont et de Lebon au CSP, d’Amiens, 14 août 1793. Critique des maîtres de poste qui « négligeraient perfidement le service. » Insiste sur la désorganisation de l’armée avec des « militaires revenant vers Paris. » Arrestation de 9 déserteurs hollandais près de Montdidier où « le peuple meurt de faim. » [ de la main de Dumont. AN, AF II 148, pl.1199, p.23, 24.]
5/556 : Arrêté du CSP, 15 août 1793 rédigé par Robespierre ( Robespierre, Saint-Just, C.-A. Prieur, Barère, L. Carnot). Charge les commissaires dans la Somme de prendre toute mesure de salut public dont l’arrestation des ennemis de la République afin d’assurer la levée des soldats et les approvisionnements. [ de la main de Robespierre, AN, AF II 58. Arrêté numéro 6.]
5/558 : Lettre de Dumont et de Lebon au CSP d’Amiens, 15 août 1793. Ont libéré deux commissaires chargés des achats de blé des départements voisins arrêtés par le district de Clermont.
[ AN, AF II 411. 410, pl. 3304, p. 45)
5/559 : Lettre-réponse du CSP à Dumont et à Lebon, S.D. (15 août 1793). Approuve les décisions des deux représentants en insistant sur l’importance de l’approvisionnement des armées du Nord.
[AN, AF II 411.]
Papiers inédits 3/254-255 : Lettre de Lebon à Robespierre l’aîné, d’Amiens, 15 août 1793 an II de la République française. Plaide en faveur du capitaine Hulin : « Je le pense pour l’honneur de l’humanité, je ne suis point dans l’erreur, et Hulin, suspendu de ses fonctions, y sera rétabli avec gloire. » « Je t’embrasse, mon cher ami. »
[Papiers inédits trouvés chez Robespierre, tome III, avec fac-similé.]
6/30-31 : Lettre de Dumont et Lebon à la Convention, d’Amiens, 19 août 1793. Informe des mesures prises contre les accapareurs à Amiens, et notamment l’arrestation de l’un d’entre eux Eustache de Forceville. Fouille de la maison de Bosquillon-Genlis où un ecclésiastique est réfugié.
[Moniteur, séance du 23 août 1793.]
Supplément 2/62-63 : Lettre de Lebon à la Convention, d’Abbeville, 22 août 1793. Dénonce les accapareurs « Nous vous entretiendrions des subsistances et des manœuvres sans cesse renaissantes des accapareurs » ainsi qu’ « un complot affreux, tramé par les accapareurs et les scélérats qui ont juré la perte de la patrie. » « Les cultivateurs ne doivent semer que très peu de blé afin de réussir à affamer. » A suspendu Giroux, lieutenant de gendarmerie. Ont arrêté une vingtaine de personnes dénoncées comme suspectes, emprisonnées dans la citadelle de Doullens. « l’esprit public se développe ici avec énergie. » Le procureur de la commune de Montdidier, qui « avait entièrement perdu la confiance a du être suspendu. »
[Collection Charavay. Non signé. De la main de Lebon. Archives Parlementaires LXXIII, 5 et 27.]
6/118 : Lettre des représentants Collombel et Letourneur au CSP, d’Arras, 26 août 1793. Autorise Lebon à se concerter avec eux, représentants à l’armée du nord pour « diriger des forces contre les rebelles. » [AN, AF II 149. Analyse.]
Supplément 2/65 : Lettre de Lebon au CSP, de Saint-Pol, 26 août 1793. Passe à Saint-Pol pour aller à Doullens. Apprend une révolte. « Dans le bois de Pernes, des scélérats forment des rassemblements. Ils ont coupé l’arbre de la liberté, désarmé les patriotes et arraché les cocardes nationales. » Sans pouvoir, Lebon écrit aux représentants du peuple à Arras : « les avertir de vive voix et de les prémunir contre les endormeurs. Je connais le pays, si les mesures ne sont pas prises très promptement le mal sera incurable. »
[AN, F4 4774-1. de la main de Lebon.]
6/132-133 : Lettre de Collombel, représentant à l’armée du Nord à la Convention et au CSP, d’Arras, 27 août 1793. Lebon est parti d’Arras afin d’arrêter trois cents contre-révolutionnaires rassemblés dans le district de Saint-Pol. 150 scélérats sont pris. Lebon a écrit d’envoyer le tribunal criminel à Saint-Pol avec la guillotine. [ de la main de Collombel. AN, AF II 149.]
Supplément 2/69-70 : Lettre de Lebon à la Convention, d’Arras, 29 août 1793. explique le rassemblement de 400 brigands dans les bois de Pernes et de Nédonchel « une Vendée plus dangereuse que la première. » Est parti avec un détachement de 600 hommes pour « envelopper les révoltés. Une douzaine reste sur le carreau, les autres sont mis en fuite, poursuivis et arrêtés pour la plupart ; la guillotine arrive avec le tribunal criminel et l’information commence. Déjà deux des principales têtes sont tombées hier. » « Je demande que la ville de Saint-Pol et tous les hommes qui ont volé avec elle contre les séditieux soient déclarés avoir bien mérité de la patrie. »
[AN, F4 4774-1. Brouillon joint, de la main de Lebon.]
6/188 : Lettre du CSP à Dumont et Lebon, 30 août 1793. (Carnot, C.-A Prieur). Réitère l’importance de l’approvisionnement des armées du Nord. [ Collection Étienne Charavay.]
6/273 : Décret de la Convention du 4 septembre 1793. décide que Lebon revenu à Paris pour donner des renseignements au CSP restera au sein de la Convention. Dumont terminera seul la mission dans la Somme.
6/463, note 2 : Lebon est nommé membre du Comité de Sûreté générale sur présentation d’une liste de douze membres par le Comité de salut public le 14 septembre 1793.
6/487-488 : Arrêté du CSP, 15 septembre 1793, qui envoie deux instituteurs publics de Beaune, Schillemans et Varnier à Saint-Pol et Pernes afin « d’éclairer les habitants sur les avantages de la Révolution et sur les manœuvres de nos ennemis intérieurs », sur la proposition de Lebon.
7/ 303 : Décret de la Convention du 8 octobre 1793. Envoie Lebon dans l’Oise pour rétablir l’ordre à Beauvais, traduire les instigateurs de conspiration contre la liberté au Tribunal Révolutionnaire et épurer l’administration de l’Oise.
7/324 : Décret de la convention du 9 octobre 1793. Levasseur (de la Sarthe) remplace Lebon en mission dans l’Oise.
8/10, note 2 d’Aulard : Rappelle le remplacement de Lebon par Levasseur (de la Sarthe) dans la mission au sujet des troubles de Beauvais.
8/90-91 : Arrêté du CSP, 8 brumaire-29 octobre 1793 rédigé par Robespierre (Robespierre, Barère.) qui envoie Lebon en mission dans le Pas-de-Calais pour étouffer un complot contre-révolutionnaire dangereux « dans la ville d’Aire et en d’autres endroits du Pas-de-Calais. »
[ AN, AF II 58.]
8/309-911 : Lettre de Lebon au CSP, de Calais, 19 brumaire-9 novembre 1793. A fait arrêter un receveur de douanes nommé Publicola, âme d’un congrès de riches et de gros fermiers. Dans le pas-de-Calais « mon arrivée subite y a frappé de stupeur les intrigants et a ranimé le zèle des premiers nés de la Révolution. » Les prisons du département regorgent. Veut prendre « Vite, vite, vite, une bonne mesure qui fasse tomber les têtes des contre-révolutionnaires. »
[ AN, F7 4774-1. de la main de Joseph Lebon.]
8/341 : Lettre de Lebon au CSP, de Calais, 21 brumaire-11 novembre 1793. A dissous la Société populaire de Calais où cinq cents modérés « étouffaient les ardents patriotes. » La Société est reconstituée avec 24 patriotes et un projet de règlement qui « fera trembler le modérantisme et l’intrigue. »
[AN, F7 4774-1. de la main de Joseph Lebon.]
8/341-342 : Lettre de Lebon au CSP, de Calais, 21 brumaire-11 novembre 1793. A fait arrêter un « prédicateur du royalisme », président de la Société populaire de Calais qui « vociférait », se regardant comme inattaquable et demande que faire de cet individu.
[ AN, F7 4774-1. de la main de Joseph Lebon.]
8/342 : Lettre de Lebon au CSP, de Calais, 21 brumaire-11 novembre 1793. Demande le remboursement des frais de députés extraordinaires de la société d’Arras accourus à Paris afin de « vous instruire du plan nouveau de fédéralisme qu’allaient exécuter nos ennemis. »
[AN, F7 4774-1. de la main de Lebon.]
8/363-364 : Lettre de Lebon au CSP, de Calais, 22 brumaire-12 novembre 1793. a découvert par hasard 50 000 lettres d’aristocrates et de fédéralistes en dépôt au bureau de poste de Calais. Propose quatre personnes sûres pour les examiner, analyser et classer dont Varnier secrétaire-commis au Comité de Sûreté générale. « Voulez-vous connaître le grand espoir que nos contre-révolutionnaires fondaient sur la famine, la peste et les révoltes départementales ? »
[ AN, F7 4774-1. de la main de Lebon.]
8/390 : Arrêté 3 du CSP, 23 brumaire-13 novembre 1793 rédigé par Barère ( Barère, Lindet, Billaud-Varenne.) Étend la mission de Lebon aux départements circonvoisins « dans lesquels la suite de ses opérations rendra sa présence nécessaire. »
[ AN, AF II 58. de la main de Barère.)
8/395-396 : Lettre du CSP à Lebon, 23 brumaire-13 novembre 1793, partiellement rédigée par Billaud-Varenne. (Billaud-Varenne, Carnot, Barère, Lindet.) Applaudit aux mesures de Lebon et l’assure de pouvoirs illimités. « Rien ne doit faire obstacle à votre marche révolutionnaire ; abandonnez-vous à votre énergie ; vos pouvoirs sont illimités. »
[AN, F7 4772. dernière phrase de la main de Billaud-Varenne.]
8/397 : Lettre de Lebon au CSP, de Calais, 23 brumaire-13 novembre 1793. Envoie un arrêté par lequel il a destitué un « gros aristocrate. »
[ AN, F7 4774-1. de la main de Lebon.]
8/441 : Lettre de Lebon au CSP, de Calais, 25 brumaire- 15 novembre 1793. A envoyé une caisse remplie de poignards envoyés par Pitt en 1792 au bureau de la douane. « Les poignards étaient tous préparés au crime. » A saisi aussi des carabines dont il veut disposer.
[AN, AF II 42, pl. 337, p. 12 à 14. de la main de Lebon.]
8/457-458 : Lettre du CSP à Lebon, 26 brumaire-16 novembre 1793. ( Barère, Carnot, Billaud-Varenne.) L’encourage à « Continuez votre attitude révolutionnaire. », le dirige vers Douai et à « la surveillance sur tous les points depuis Dunkerque jusqu’à Maubeuge. » Le comité applaudit ses travaux. « Secouez sur les traîtres le flambeau et le glaive. Marchez toujours, sur cette ligne révolutionnaire que vous décrivez avec courage. »
[ AN, F7 4772.]
8/460 : Lettre de Lebon au CSP, de Saint-Omer, 26 brumaire-16 novembre 1793. A fait incarcérer des individus à Saint-Omer. Va se rendre à Saint-Pol, Hesdin, Montreuil, Samer, Boulogne, Calais (du 16 novembre au 8 décembre.) Demande l’autorisation de faire évacuer les prisons par le tribunal criminel du département.
[AN, F7 4774-1. de la main de Lebon.]
Supplément 2/246 : Lettre de Lebon au CSP, de Saint-Pol, 27 brumaire-17 novembre 1793. Après les 48 poignards, le juge de Paix de Calais vient d’en trouver 4500 autres destinés à « l’ogre Capet et des émigrés. » « J’attends vos ordres. […] Lâchez-moi la bride. » « Songez aux prisons qui regorgent et que je voudrais faire évacuer par le tribunal criminel. »
[AN, AF II 42, pl. 337, p. 16. de la main de Lebon.]
8/560-561 : Lettre de Lebon au CSP, d’Hesdin, 29 brumaire-19 novembre 1793. Va redoubler d’actions révolutionnaires à Hesdin et mettre en permanence le tribunal criminel. « Tous délits contre le chose publique seront jugés révolutionnairement, de quelque nature qu’ils soient. » Va démasquer les « multitudes de clubistes de nouvelle date, qui jadis traitaient les patriotes de factieux, de scélérats et les désignaient aux couteaux et aux poignards. » Va mettre en arrestation les prêtres du secteur : « Le mouvement imprimé contre la prêtaille me paraît ne pouvoir être contrarié sans danger. En conséquence, j’incarcère sur-le-champ tous les curés et autres qui s’avisent de blâmer leurs ci-devant confrères et voudraient retarder la marche de la raison et de la philosophie. »
[Les secrets de Joseph Lebon et de ses complices, deuxième censure républicaine, ou lettre d’A.B.J. Guffroy, représentant du peuple, député à la Convention par le département du Pas-de-Calais, à la convention nationale et à l’opinion publique, Paris, an III, in-8°. Pièces justificatives, P. 7.]
8/592-593 : Lettre du CSP à Lebon, 1er frimaire- 21 novembre 1793. (Billaud-Varenne, Carnot.) A transmis les détails sur la masse des lettres au Comité de Sûreté générale. Autorise Lebon à « donner des ordres au tribunal criminel pour l’évacuation des prisons. » « Toutes les mesures révolutionnaires vous sont permises ou plutôt recommandées par vos pouvoirs et par le salut de la patrie. »
[AN, F7 4773.]
8/718-719 : Lettre de Lebon au CSP, de Boulogne, 6 frimaire-26 novembre 1793. A remplacé l’aristocrate Laboulinière par le bon républicain Dâle comme adjudant-major de la place de Calais mais se heurte à Xavier Audouin, adjoint du ministre de la guerre qui veut faire reconnaître Coquille, adjudant de place à Dieppe. A pris un arrêté en faveur de Dâle et demande l’arbitrage du Comité.
[AN, F7 4774-1. de la main de Lebon.]
9/102-103 : Lettre de Lebon au CSP, de Calais, 12 frimaire-2 décembre 1793. Envoie au Comité Achille Audibert qui connait les renseignements sur le poignards introduits en France, mettent en cause un nommé Mazuel. Se méfie du « maratisme universel, une mascarade. » « Depuis le 1er frimaire, le tribunal criminel du Pas-de-calais juge sans relâche et révolutionnairement tous les délits contre la chose publique. Une douzaine de têtes sont déjà tombées sous le tranchant de la guillotine permanente. » A fait traduire une cinquantaine de prévaricateurs et d’agents d’émigrés. S’occupe de ses cinquante mille lettres, les trie et les classe, compare les écritures. Demande un autre représentant pour le département du Nord. « Qui trop embrasse mal étreint. »
[A.B.J. Guffroy. Les secrets de Joseph Lebon et de ses complices, deuxième censure républicaine, Paris, an III, in-8°, pièces justificatives, P. 9.]
9/205 : Lettre de Lebon au CSP, de Calais, 15 frimaire-5 décembre 1793. Signale que « le branle est donné » et que « le tribunal révolutionnaire établi à Arras ne dort plus. » Il est « sans cesse en action » en raison de brigands cachés, de traîtres sous le masque du républicanisme et de fonctionnaires prévaricateurs. « La Convention doit me croire mort, car je ne lui ai pas écrit un seul mot. » « J’aime à penser qu’il ne vous parvient aucune plainte sur mon compte, et je me tranquillise. »
(AN, F7 4774-1. de la main de Lebon.]
9/262-263 : Lettre de Lebon au CSP, de Saint-Omer, 18 frimaire-8 décembre 1793. Annonce la Société populaire de Saint-Omer comme étant fédéraliste. « Le fédéralisme se ranime et ressuscite à Lille. » « Tiens le Pas-de-Calais en échec. » Onze soit-disant prisonniers français, échappés d’Angleterre sont envoyés à Amiens. « Tout cela n’a point diminué ma défiance des intrigues de Pitt et autres brigands de son espèce. »
[AN, F7 4774-1. de la main de Lebon.]
9/287-288 : Lettre de Lebon au CSP, de Saint-Omer, 19 frimaire-9 décembre 1793. A renvoyé « une multitude de muscadins devenus ecclésiastiques pour échapper à la réquisition » aux Armées. A écrit à Isoré sur le fédéralisme à Lille et a reçu une réponse très critique de sa part.
[AN, F7 4774-1. de la main de Lebon.]
9/343 : Arrêté du CSP, 22 frimaire- 12 décembre 1793 de la main de Carnot. (Carnot, Barère, Billaud-Varenne.) Qui envoie à Chartres le deuxième bataillon du district de Saint-Pol pour y être versé au détachement de l’armée du Nord suite aux informations de Lebon.
[AN, AF II 198.]
9/352 : Lettre du CSP à Lebon, 22 frimaire-12 décembre 1793. (Billaud-Varenne, Carnot, Barère.) Précise que les personnes concernent le Comité de Sûreté générale et le reste, le Comité de Salut public. « Ton zèle infatigable trouvera des moyens pour hâter ces travaux. »
[AN, F7 4772.]
9/355-356 : Lettre de Lebon au CSP, de Saint-Omer, 22 frimaire-12 décembre 1793. dénonce Isoré et Châles coupables de mauvaises mesures. Châles lui-même accuserait Robespierre, Guffroy et Lebon. Demande l’envoi d’autres collègues à la frontière du Nord, membres du CSP. Est scandalisé par la lettre d’Isoré : « C’est égarer les patriotes que de leur faire craindre le fédéralisme » écrivait Isoré. « Qu’il faut être maladroit pour écrire cette phrase innocemment ! »
[AN, F7 4772. de la main de Lebon.]
9/356 : Lettre de Lebon au CSP, de Saint-Omer, 22 frimaire-12 décembre 1793. Prévient qu’il vient de passer à Saint-Omer le lieutenant d’artillerie Pourtois de Dijon conduisant un détachement de déserteurs espagnols à Dunkerque.
[AN, F7 4774-1. de la main de Lebon.]
9/469-470-471 : Lettre de Lebon au CSP, de Saint-Omer, 27 frimaire-17 décembre 1793. S’occupe de complots tramés à Saint-Omer et a fait arrêté Bancel, officier de santé et Cochet qui a mis en question en pleine Société les pouvoirs des représentants en mission. A examiné les registres de la Société populaire malgré l’opposition de beaucoup de membres. « Il fallait arriver à Saint-Omer pour acquérir la triste, mais utile certitude des nouveaux complots tramés contre la République. » « Le système dominant, l’avilissement de la représentation nationale, était ici à l’ordre du jour. » La lettre fut renvoyée au Comité de Sûreté générale avec les signatures de Carnot et de C.-A. Prieur en marge.
[AN, F7 4774-2.]
9/523 : Lettre de Lebon au CSP, de Saint-Omer, 29 frimaire-19 décembre 1793. A conservé comme agent national au district de Calais Poidevin « talent, probité et patriotisme. » Poidevin est appelé au tribunal révolutionnaire.
[AN, F7 4774-1. de la main de Lebon.]
9/605-606 : Lettre de Lebon au CSP, de Béthune, 3 nivôse-23 décembre 1793. explique qu’il est difficile de démêler les vrais des faux révolutionnaires « Les contre-révolutionnaires en bonnet rouge aux maximes anarchiques. » « je m’y perds en vérité, et je sèche de douleur. » « Demain, grande médecine à la Société populaire de Béthune, renvoi ignominieux au Comité de surveillance de tous ces individus. »
(AN, F7 4774-1. de la main de Lebon.]
9/640 : Lettre de Lebon au CSP, de Bouvigny-Boyeffles, 4 nivôse-24 décembre 1793. Est venu la veille au soir visiter Duquesnoy souffrant de la goutte. Demande un suppléant pour lui, afin d’organiser les corps belges à Amiens.
[AN, F7 4774-1. de la main de Lebon.]
9/657 : Lettre de Lebon au CSP, de Béthune, 5 nivôse-25 décembre 1793. Adresse deux lettres au CSP. ( Passeport envoyé à Londres par Lebrun, correspondance avec les étrangers ou les émigrés à partir de l’adresse des députés du Pas-de-Calais.) Elles montrent l’esprit d’avril 1793 : pour Dumouriez et contre la Montagne.
[AN, F7 4774-1. de la main de Lebon.]
9/744 : Arrêté du 9 nivôse an II- 29 décembre 1793.(Barère, Billaud-Varenne, Collot-d’Herbois, Carnot.) Le CSP arrête en fonction du décret du 14 frimaire an II que Lebon aura en charge les départements du Pas-de-calais et du Nord.
[AN, AF II 22. L’arrêté est de la main de Barère. La liste est de la main de Billaud-Varenne.]
9/752 : Lettre du CSP à Lebon, 9 nivôse-29 décembre 1793. Conforte la confiance en Lebon en lien avec le décret du 14 frimaire. « Il te donne un nouveau témoignage de sa confiance ; que ton activité réponde à son choix et le justifie. Tes pouvoirs sont illimités, mais circonscrits dans les départements qui te sont désignés. Partout ailleurs, ton autorité cesse. »
[Paris, Histoire de Joseph Le Bon, 1864, 2 vol., T.1, P. 165.]
9/764 : Lettre de Lebon et de Duquesnoy au CSP, de Béthune, 10 nivôse-30 décembre 1793. Demande au Comité de confirmer leurs arrêtés pour « expédier des scélérats révolutionnairement. » « Nous sommes inondés d’un tas de vauriens, civils et militaires, que nous avons envoyés à Arras pour y subir la peine de leurs crimes contre la République. » « Confirmez nos arrêtés, ou nous allons faire pleuvoir au Tribunal révolutionnaire à Paris. »
[Guffroy, Deuxième censure républicaine, P. 58. AN, F7 4774-1. Analyse de cette lettre et signataires : Lebon, Duquesnoy.]
10/89-90 : Lettre de Lebon et de Duquesnoy au CSP, d’Arras, 17 nivôse-6 janvier 1794. « Me voilà à Arras. » A appelé l’aide de Duquesnoy pour régler les divisions des patriotes à Arras et visiter les campagnes. « L’intrigue, le fanatisme l’exigent. » Pourtant, demande qu’il retourne. Duquesnoy insiste dans le post-scriptum sur la présence indispensable de Lebon dans le Nord et le Pas-de-Calais « pour achever de détruire le fanatisme, auquel il a porté des coups terribles. » Se plaint des élargissements d’Isoré et de Laurent. Duquesnoy va retourner chez lui pour se rétablir.
[Publié par M. Etienne Charavay dans le revue « La Révolution française », tome III, P. 463.]
10/234 : Lettre de Lebon au CSP, d’Arras, 24 nivôse-13 janvier 1794. Vient seulement de recevoir l’arrêté du 9 nivôse. « Je reprends dès ce moment une nouvelle vie pour suffire à la nouvelle besogne dont vous me chargez. Je ferai de mon mieux. » Sa mission est d’« établir le gouvernement révolutionnaire dans les deux départements. »
[AN, F7 4774-1. de la main de Lebon.]
10/249 : Lettre de Lebon au CSP, d’Arras, 25 nivôse-14 janvier 1794. Demande des précisions sur son tribunal criminel autorisé à juger révolutionnairement les délits contre la chose publique. Doit-il désormais continuer à fonctionner ?
[ AN, F7 4774-1. de la main de Lebon.]
10/249 : Lettre de Lebon au CSP, d’Arras, 25 nivôse-14 janvier 1794. N’a pas reçu la « Réponse de la Convention nationale aux rois coalisés » pour réimprimer et répandre mais le « Rapport sur les principes du gouvernement révolutionnaire » qu’il a fait réimprimer et distribuer.
[AN, F7 4774-1. de la main de Lebon.)
10/361 : Lettre du CSP à Duquesnoy et Lebon, 2 pluviôse-21 janvier 1794. Conforte leur autorisation à « juger révolutionnairement les contre-révolutionnaires par le tribunal criminel du département. » « Il est des circonstances où l’humanité consiste à prendre des mesures extraordinaires et promptes. »
[AN, F7 4772.]
10/423-424 : Lettre de Lebon au CSP, d’Arras, 5 pluviôse-24 janvier 1794. Dénonce le fait qu’on cherchait à introduire différentes sortes de bonnets de liberté de toute sorte « et le rouge simple était à la veille d’être proscrit et méprisé. » a pris un arrêté afin d’éviter les discordes causés par des malveillants à ce sujet.
[AN, F7 4774-1.]
10/442 : Lettre de Lebon au CSP, d’Arras, 6 pluviôse-25 janvier 1794. Met le Comité en garde contre « les efforts de l’intrigue pour sauver le nommé Davaisnes, quartier-maître du 11e bataillon, l’un des quatre prévenus arrêtés d’abord. » Transmet des lettres adressées à Davaisnes.
[AN, F7 4774-1.]
10/468-469 : Lettre de Lebon au CSP, d’Arras, 7 pluviôse-26 janvier 1794. A été dénoncé par Duhem comme ci-devant prêtre. Demande à être rappelé. « Quand on a combattu pour la Révolution au moment du péril, on ne doit plus avoir rien à désirer. »
Copie d’une lettre jointe de Turlure à Darthé, de Saint-Omer, le 3 pluviôse an II qui dénonce le « système de calomnie contre Lebon . » « Il ne s’agit de rien de moins que de le faire passer pour un persécuteur des patriotes. Une lettre de Duhem appuie ce système calomniateur. »
[ AN, F7 4774-2. de la main de Lebon.]
10/469 : Lettre de Lebon au CSP, d’Arras, 7 pluviôse-26 janvier 1794. Demande l’autorisation pour payer les frais de voyages aux commissaires de la Société populaire d’Arras envoyés dans différentes communes du Nord et du Pas-de-Calais pour « y détruire les germes du fédéralisme. »
[AN, F7 4774-1.]
10/470 : Lettre de Lebon au CSP, d’Arras, 7 pluviôse-26 janvier 1794. Préfère « juger révolutionnairement par le tribunal criminel les prévenus du 11e bataillon de Paris » plutôt qu’au tribunal militaire. Attend un arrêté ou un décret en ce sens.
[ AN, F7 4774-1. de la main de Lebon.]
10/505 : Arrêté 1 du CSP , 10 pluviôse-29 janvier 1794, rédigé par Carnot ( Carnot, Barère.) qui charge Lebon de terminer l’affaire du 11e bataillon de paris, dit des Tuileries ( Insubordination dans la Manche.) « Il est investi de pouvoirs illimités pour tout ce qui a rapport à cet objet. »
[ AN, AF II 198. de la main de Carnot.]
Autre minute du même arrêté, signée Carnot, Barère, Billaud-Varenne.
[ AN, F7 4773.]
10/509 : Lettre du CSP à Lebon, 10 pluviôse-29 janvier 1794. Fait passer une pétition de Morel, détenu à Dunkerque. Une conformité de nom a motivé son arrestation. Demande à Lebon de prendre de nouveaux renseignements et d’agir en prudence et en justice.
[AN F7 4773.]
Autre minute de la même lettre partiellement de la main de Billaud-Varenne.
[AN, AF II 37.]
10/510 : Lettre du CSP à Lebon, 10 pluviôse-29 janvier 1794. Envoie des pièces qui dénoncent Trouvé, secrétaire du député Bollet. Lui demande de vérifier les faits et de prendre « les mesures que pourront te suggérer ta sagesse et ta justice. »
[ AN, F7 4772.]
10/757 : Lettre de Lebon au CSP, de Bapaume, 19 pluviôse-7 février 1794. Arrivé hier à Bapaume, va repartir à Arras « qui avait été convoité par Pitt, pour servir de point central aux intrigues du Pas-de-Calais. » Dénonce la suspicion entretenue et la défiance par des lettres anonymes de l’aristocratie sous la porte de chaque sans-culotte. « Je suis en colère. Heureusement que Lebas et Saint-Just me tiennent le département du Nord en respect. »
( AN, F7 4774-2.]
10/757 : Lettre de Lebon au CSP, de Bapaume, 19 pluviôse-7 février 1794. A expédié sur Lille pour incorporation le 11e bataillon dit des Tuileries excepté les 116 individus où les renseignements sont demandés. « Une vingtaine de marmousets et sept à huit piliers d’hôpital avec invalidité constaté et reconstaté. »
[AN, F7 4774-1.]
10/757-758 : Lettre de Lebon au CSP, de Bapaume, 19 pluviôse-7 février 1794. A libéré des prisons d’Arras deux ou trois cents soldats emprisonnés pour avoir abusés des permissions. Ils doivent rejoindre l’armée du Nord. A le cœur soulagé par cette « clef des champs donnée. »
[AN, F7 4774-1.]
10/758 : Lettre de Lebon au CSP, de Bapaume, 19 pluviôse- 7 février 1794. Blâme le projet de loi sur les tribunaux militaires du Comité de la guerre qui vise à ne pas vider les prisons qui s’engorgent. « D’un côté, l’innocence souffre de l’air infect de la plupart des maisons d’arrêt ; de l’autre la guillotine perd sa proie, attendu que plusieurs grands prévenus meurent entre les bras des geôliers. »
[AN, F7 4772. de la main de Joseph Lebon.]
11/123 : Lettre de Lebon au CSP, d’Arras, 25 pluviôse-13 février 1794. Se plaint que les jurés campagnards n’ont pu condamner au raccourcissement le ci-devant comte de Béthune-Perrin. « Le contre-révolutionnaire fut blanchi où le patriote et le pauvre auraient péri cent fois. Imaginez, si vous le pouvez, mon indignation. » A pu cependant faire guillotiner « l’infâme Béthune » pour accusation d’émigration.
« Cette journée m’a fait faire de grandes réflexions sur le danger des jurés ordinaires, quand il s’agit d’exterminer cette bande de conspirateurs de tous grades dont les départements frontières sont inondés. »
« Mon énergie s’est triplée en cette circonstance ; je n’ai vu que la multitude des scélérats contre lesquels je suis envoyé. »
[Rapport fait à la Convention nationale... pour examiner la conduite du représentant du peuple Joseph Lebon, par J.B. Quirot. Imprimerie nationale, an III, in-8°, AN, AD XVIII-a, 58, et Bibliothèque nationale, Le-83/1491.]
11/152 : Lettre de Lebon au CSP, d’Arras, 26 pluviôse-14 février 1794. Fait passer une lettre signée Chambon, lettre suspecte envoyée en Angleterre.
[AN, F7 4774-1. de la main de Joseph Lebon.]
11/168-169 : Lettre de Lebon au CSP, d’Arras, 27 pluviôse-15 février 1794. Dénonce la cavalerie incivique et aristocratique. « La cavalerie est un composé de fils d’émigrés, de muscadins, de jeunes fermiers et de tous les ennemis de la sainte égalité. » « Si le Comité ne prend une vigoureuse mesure, la contre-révolution est plus que jamais à nos portes. »
[AN, F7 4774-1.]
11/169 : Lettre de Lebon au CSP, d’Arras, 27 pluviôse-15 février 1794. A reçu la circulaire sur le retard des représentants en mission à faire parvenir la liste des agents nationaux près les districts et répond : « J’espère que vous n’aurez plus à vous plaindre, le 6 ventôse, pour ce qui me concerne, malgré l’énorme travail dont je suis chargé. »
[AN, F7 4774-1.]
11/230-232 : Lettre de Lebon au CSP, d’Arras, 29 pluviôse-15 février 1794. Devant envoyer la liste des agents nationaux au CSP, a pris un arrêté en ce sens pour les fonctionnaires des Sociétés populaires du Nord. S’est attiré une lettre de reproches de Florent Guiot, à Lille. « L’incongruité de ma mesure, suspend l’exécution du liberticide arrêté. » « Il n’en faudrait pas davantage pour allumer une guerre de représentants. » Demande à n’être chargé que du seul Pas-de-Calais. « Ce département du Nord, où je n’entends rien. »
(AN, F7 4774-1. de la main de Joseph Lebon.]
11/230-231 : Lettre de réponse de Lebon à Florent Guiot, d’Arras, 29 pluviôse-17 février 1794. « Ta lettre m’a paru dix fois trop longue. Puisque tu as cru devoir suspendre l’exécution de mon arrêté, qu’elle soit suspendue, et même qu’elle n’ait jamais lieu. Je ne prendrais aucune mesure ultérieure dans le Nord, et je m’en tiens à mon coup d’essai. »
[AN, F7 4774-1.]
11/255 : Lettre du CSP à Lebon à Bapaume, 30 pluviôse-18 février 1794. (Collot-d’herbois, Saint-Just.) Sa mission étant momentanée et achevée, invite Lebon à « rentrer le plus tôt possible au sein de la Convention. »
[AN, F7 4774-1.]
11/271 : Lettre du CSP à Lebon à Bapaume, 1er ventôse-19 février 1794. Demande une intervention à Lambres pour « éclairer le peuple. Le fanatisme s’agite ainsi que la superstition. Assure-toi de ceux qui l’égarent, arrête et frappe. »
[AN, F7 4774-1.] [AN, AF II 37.] [ Rapport Saladin, pièce LVII.]
11/316 : Lettre de Lebon au CSP, d’Arras, 3 ventôse-21 février 1794. Juge utile l’arrêté pris contre les nobles par Saint-Just et Lebas. Déplore que « des bandes de femmes de campagnards éplorées viennent réclamer leurs ci-devant seigneurs ou gros fermiers » en raison de la misère et des largesses perfides. « Il est indécent de voir des communes entières regretter des maîtres pour un morceau de pain. »
[AN, F7 4772. de la main de Joseph Lebon.]
11/316 : Lettre de Lebon au CSP, d’Arras, 3 ventôse-21 février 1794. Se plaint de recevoir en retard les lettres du CSP ( dix jours.) A entamé l’affaire du secrétaire de Bollet, qui s’est retiré à Paris. En outre ce secrétaire suspect a incarcéré plusieurs fonctionnaires de Douai « fruit de ses vengeances et de ses animosités personnelles. » « ne négligerai rien pour qu’il soit saisi » en raison des 15 ou 20 chefs d’accusation fondés.
[AN, F7 4774-1. de la main de Joseph Lebon.]
11/316-317 : Lettre de Lebon au CSP, d’Arras, 3 ventôse-21 février 1794. Envoie la liste des agents nationaux « qui ont résisté à l’épuration dans le Pas-de-Calais. » A « rappelé à l’énergie patriotique et révolutionnaire » la Société populaire de Montagne-sur-Mer (Montreuil.)
[AN, F7 4772. de la main de Joseph Lebon.]
11/317 : Lettre de Lebon au CSP, d’Arras, 3 ventôse-21 février 1794. Propose une amnistie en faveur des déserteurs qui peuplent les prisons à cause d’une loi sur l’incorporation qui a accordée trop de permissions. « Des multitudes de déserteurs peuplent les prisons et risquent d’y périr. »
[AN, F7 4774-5. Analyse.]
11/317 : Lettre de Lebon au CSP, d’Arras, 3 ventôse-21 février 1794. Insiste pour qu’on « le débarrasse » du Nord. Landrecies, Bergues, Hazebrouck et Lille ne lui ont pas répondu. Les agents nationaux de Douai, Cambrai et Avesnes ont résisté à l’épuration mais à Douai les agents ne sont pas « universellement bien » selon la Société populaire.
[AN, F7 4772. de la main de Joseph Lebon.]
11/474 : Arrêté 5 du CSP, 11 ventôse-1er mars 1794, rédigé par Barère. (Barère, Collot-d’Herbois, Carnot.) Arrête que Lebon « retournera dans le Pas-de-Calais pour y suivre les opérations déjà commencées ; il pourra les suivre dans les départements environnants. »
[AN, AF II 58. de la main de Barère.]
Une autre minute du même arrêté est signé en outre de Saint-Just. [AN, F7 4773.]
11/498-499 : Lettre du CSP à Lebon, à Arras, 12 ventôse-2 mars 1794. (Les membres du CSP chargés de la correspondance, Collot-d’Herbois, Barère.) Doit trouver « les traîtres qui trompent le peuple pour l’égorger ensuite. » « Des malheureux, trompés par des scélérats viennent réclamer leurs antiques oppresseurs. » Lui demande d’éclairer le peuple sur ses véritables intérêts.
[AN, F7 4773.]
11/514 : Lettre de Lebon au CSP, d’Arras, 13 ventôse-3 mars 1794. Signale l’existence en Saône-et-Loire d’une espèce de bois « propre au charbon pour la poudre. »
[AN, F7 4774-1. de la main de Joseph Lebon.]
11/514 : Lettre de Lebon au CSP, d’Arras, 13 ventôse-3 mars 1794. A fait saisir à la poste d’Arras plusieurs lettres suspectes. Dénonce le commandant de la citadelle de Doullens qui détourne les lettres des gros aristocrates détenus pour les leur remettre ensuite. Demande sa destitution et son emprisonnement par le ministre de la guerre. « Allons, vite. »
[AN, F7 4774-1. de la main de Joseph Lebon.]
11/570 : Lettre de Lebon au CSP, d’Arras, 16 ventôse-6 mars 1794. Demande à évacuer sur Chantilly « l’énorme multitude des gens suspects arrêtés encore » dans l’Oise afin d’éviter « qu’ils n’affament Arras, leur principal dépôt. » Évoque les « prisons peu sûres » d’Arras « trop voisin des frontières et renferme des magasins trop précieux. »
[AN, F7 4772. de la main de Joseph Lebon.]
11/662 : Lettre de Lebon au CSP, d’Arras, 22 ventôse-12 mars 1794. A pris un arrêté pour réprimer les volontaires qui courent les routes avec des billets d’hôpital et qui vendent de la poudre et des cartouches aux chasseurs des campagnes.
[AN, F7 4772.]
11/662-663 : Lettre de Lebon au CSP, d’Arras, 22 ventôse-12 mars 1794. Autorise « trois ou quatre quatre-vingt-neuf rigoureux » à fouiller chez le ci-devant comte d’Ayette et chez le ci-devant comte de Béthune pour « affaires financières. »
[AN, F7 4772. de la main de Joseph Lebon.]
11/663 : Lettre de Lebon au CSP, d’Arras, 22 ventôse-12 mars 1794. Joint son arrêté du 17 ventôse où Lebon ordonne l’évacuation de la prison malsaine dite du Rivage et justifie cela ainsi : « Il faut que le contre-révolutionnaire n’échappe pas à la guillotine, en mourant dans les bras d’un geôlier. Il faut que l’innocence ne souffre pas de l’air infect d’une prison. »
[AN, F7 4772.]
11/663 : Lettre de Lebon au CSP, d’Arras, 22 ventôse-12 mars 1794. A été appelé prince par un drôle, « Le croirez-vous ? » Barenne sans doute espion de Cobourg présentant un passeport signé du seul maire de Bouchain. « Ce maire me semble d’accord avec les ennemis de l’extérieur. » Va « instruire toute cette manigance. »
[AN, F7 4772. de la main de Joseph Lebon.]
11/663 : Lettre de Lebon au CSP, d’Arras, 22 ventôse-12 mars 1794. Redemande l’autorisation de faire évacuer sur Chantilly « la multitude des gens suspects arrêtés ici, pour faire place à ceux à arrêter encore. » « Que font à Arras les Anglais et déserteurs qu’on y a rassemblés ? »
[AN, F7 4772.]
11/663 : Lettre de Lebon au CSP, d’Arras, 22 ventôse-12 mars 1794. A envoyé « sept terribles patriotes » à la citadelle de Doullens. « Les suspects détenus conspiraient. » Ils en ont ramené pour le tribunal « une douzaine de scélérats mâles et femelles » ainsi qu’« une multitude de correspondances infâmes. » Buchot, l’indigne commandant a été arrêté par Dumont et se trouve à Amiens. « J’étendrai les bras dans les départements voisins, et je ramasserai cette tourbe exécrable d’ennemis du peuple, qui feignant aujourd’hui d’embrasser la liberté, mais pour l’étouffer. » Lebon « a fait ressortir un grand nombre de vauriens qui s’enfonçaient dans les ombres du tableau. »
[AN, F7 4772.]
11/663 : Lettre de Lebon au CSP, d’Arras, 22 ventôse-12 mars 1794. Donne avis que l’hôpital militaire de Bapaume vient d’être incendié, un accident qui provient d’une imprudence de la part des salpêtriers.
[AN, F7 4772. de la main de Joseph Lebon.]
11/663 : Lettre de Lebon au CSP, d’Arras, 22 ventôse-12 mars 1794. A pris un arrêté pour obliger les districts à obéir au département sur les subsistances.
[AN, F7 4772. de la main de Joseph Lebon.]
11/663-664 : Lettre de Lebon au CSP, d’Arras, 22 ventôse-12 mars 1794. A fait mettre en liberté Coffin, agent des États-Unis d’Amérique, arrêté il y a plusieurs mois par le Comité de surveillance de Dunkerque et conduit ensuite à Arras. A été surpris de cette arrestation.
[AN, F7 4772.]
11/664 : Lettre de Lebon au CSP, d’Arras, 22 ventôse-12 mars 1794. Annonce que la sœur du ci-devant comte de Béthune a été guillotinée avant-hier. « A éternué dans le sac. » Elle avait traité les patriotes de lionceaux et a « conseillé l’émigration de chevaux. »
[AN, F7 4772. de la main de Joseph Lebon.]
11/664 : Lettre de Lebon au CSP, d’Arras, 22 ventôse-12 mars 1794. Joint son arrêté : « Les gens détenus comme suspects n’ont plus aucuns besoins ; la République les nourrit frugalement. » afin de récupérer les trésors amassés par les gens suspects dans leurs prisons.
[AN, F7 4772. de la main de Joseph Lebon.]
11/699 : Lettre de Lebon au CSP, d’Arras, 24 ventôse-14 mars 1794. Mande qu’hier le ci-devant baron de Coupigny, émigré et l’ex-conseiller Hénart royaliste et distributeur de faux assignats sont passés à la guillotine.
[AN, F7 4774-1.]
12/21 : Lettre du CSP à Lebon, SD ( vers le 27 ventôse-17 mars 1794.) A transmis les détails intéressants au Comité de Sûreté générale concernant les lettres saisies à Doullens. « Nous vous observons que vous devez donner des ordres au tribunal criminel pour l’évacuation des prisons. Toutes les mesures révolutionnaires vous sont permises, ou plutôt commandées, par vos pouvoirs et par le salut de la patrie. »
[AN, F7 4772.]
Papiers inédits 1/149-152 : Lettre de Darthé à Lebas, d’Arras, 29 ventôse-19 mars 1794 : Évoque le retour de Lebon de Paris : « transporté d’une sainte fureur contre l’inertie qui entravait les mesures révolutionnaires. » A perquisitionné à la citadelle de Doullens. « La guillotine ne désempare pas. » A régénéré la Société populaire d’Arras qui n’est plus composée que de 63 membres au lieu de 3 à 400. « Les rapports de Saint-Just ont embrasé toutes les âmes. » Pense qu’Arras peut être le siège d’une des six commissions populaires qu’on va installer.
[Papiers inédits trouvés chez Robespierre.]
12/61 : Lettre de Lebon au CSP, d’Arras, 29 ventôse-19 mars 1794.
Se plaint que le Conseil exécutif ait désigné Arras pour le lieu de rassemblement des déserteurs étrangers de l’armée du Nord. « Les ennemis de la liberté française sont ici dans la citadelle, tout près de nos magasins. Juste dieu ! Parlez, ne souffrez pas qu’à l’ombre de votre nom on prépare ici de nouveaux malheurs à la patrie. »
[AN, F7 4772. de la main de Joseph Lebon.]
12/61 : Lettre de Lebon au CSP, d’Arras, 29 ventôse-19 mars 1794. A pris des mesures pour que la garde du magasin d’Arras ne fût plus confiée aux soldats du 17e régiment de chasseurs que le Comité a licencié.
[AN, F7 4772. de la main de Joseph Lebon.]
12/61 : Lettre de Lebon au CSP, d’Arras, 29 ventôse-19 mars 1794. A fait sortir coffin agent des Trade-unions d’Amérique des prisons d’Arras il y a quelques jours. ( Emprisonné par le Comité de surveillance de Dunkerque.)
[AN, F7 4772.]
12/61 : Lettre de Lebon au CSP, d’Arras, 29 ventôse-19 mars 1794. Annonce la condamnation à mort et l’exécution de divers suspects.
[AN, F7 4774-1. de la main de Lebon.]
12/108 : Lettre du CSP à Lebon, à Arras, 2 germinal-22 mars 1794. ( Collot-d’Herbois, Billaud-Varenne.) Lui précise qu’ « il y a beaucoup de détenus à Chantilly. Le Comité t’invite à consulter sur l’embarras qui pourrait en résulter. » « Ce ne serait peut-être que prévenir un inconvénient pour retomber dans un autre. » S’en rapporte à sa prudence.
[AN, F7 4773.]
Supplément 3/68 : Lettre du CSP à Lebon, à Arras, 2 germinal-22 mars 1794. Considère qu’« il y a déjà beaucoup de détenus à Chantilly » et s’en remet à la prudence de Lebon pour des mesures ultérieures de Sûreté générale. « Ne pas prévenir un inconvénient pour retomber dans un autre. »
[ AN, AF II 37, pl. 299, p. 18. Non signé. Brouillon.]
12/157 : Lettre de Lebon au CSP, d’Arras, 4 germinal-24 mars 1794. Répond sur la demande d’évacuation de gens suspects sur Chantilly. « Je prendrai d’autres mesures, Puisque celle-ci est inadoptable. La guillotine, si elle continue son même train, débarrassera peu à peu nos maisons d’arrêt. »
[AN, F7 4772. de la main de Joseph Lebon.]
Supplément 3/98 : Lettre de Lebon au CSP, SL, 19 germinal-8 avril 1794. A déjoué la division au sein des patriotes d’Arras en « montrant les conspirateurs au grand jour. » Les communes de Saint-Omer, Montagne-sur-Mer et Boulogne « se ressentent du passage de plusieurs représentants du peuple dont l’un a détruit l’ouvrage que l’autre avait fait. » Des lettres anonymes contre la Convention ont été placardées à Boulogne. Y a envoyé l’accusateur public près le tribunal révolutionnaire d’Arras. Plusieurs arrestations essentielles sont annoncées. « Le tribunal a condamné dans la dernière décade vingt conspirateurs à le peine de mort. »
[ AN, BB-30, 30. Tableau de la correspondance des représentants, 3e cahier.]
Papiers inédits 1/145-147 : Lettre de Darthé à Herman, d’Arras, 29 germinal-18 avril 1794 : Arrive de Boulogne où il a épuré la Société populaire sur ordre de Lebon. (77 membres au lieu de 2 à 300 membres) Envoie la liste du jury révolutionnaire d’Arras. Est surpris par la dénonciation contre Demeuliez, commandant à Boulogne. « Le décret de ce jour nous fait flatter ; réponds sans délai à Lebon ; il y a ici une foule de conspirateurs, à qui il ne faut pas laisser un seul instant pour respirer. » « Parle de moi à Robespierre, dis-lui bien des choses de ma part. »
[Papiers inédits trouvés chez Robespierre, etc. Correspondant de la lettre, Herman selon Courtois.]
12/680 : Arrêté 4 du CSP, 30 germinal-19 avril 1794, rédigé par Robespierre. ( Billaud-Varenne,C.-A Prieur, Robespierre.) « Le Comité de Salut public, instruit par le représentant Lebon des circonstances qui rendent nécessaire le tribunal institué à Arras pour réprimer la conspiration, arrête que ledit tribunal continuera l’exercice de ses fonctions. »
[ AN, AF II 22, pl.171, p.13, de la main de Robespierre.]
12/765 : Lettre de Lebon au CSP, d’Arras, 3 floréal-22 avril 1794. Annonce « mille cris de réjouissance » au bienheureux courrier porteur de l’arrêté pour continuer les fonctions du tribunal révolutionnaire. A fait arrêter le président, l’accusateur public et des principaux membres du Comité de surveillance qui ont « influencés sans pudeur l’absolution d’un avocat contre-révolutionnaire. » Le nouveau président est Daillet. A fait arrêter l’adjudant général Leblond qui le dénonçait « comme un complice de la conspiration d’Hébert, un gueux et un coquin » pour être envoyé à Paris, Leblond « à qui la guillotine déplaît sans doute. » Sept contre-révolutionnaires condamnés à mort et un innocenté. « Plus nous frappons de rudes coups, plus nous avons de pièges à éviter et d’hommes faibles à encourager contre les tentations des malveillants. »
[AN, F7 4772. de la main de Joseph Lebon.]
13/101 : Lettre de Lebon au CSP, d’Arras, 8 floréal-27 avril 1794. Envoie une lettre sur l’ex-noble Desandrouin, qui prétend, grâce à des certificats de civisme du district de Boulogne, échapper à la mesure générale prise par Saint-Just et Lebas contre les ci-devant nobles.
[Catalogue de la collection d’autographes de A.- P. Dubrunfaut. Analyse.]
13/118 : Lettre de Lebon au CSP, d’Arras, 9 floréal-28 avril 1794. Très content de l’arrêté du Comité du 30 germinal qui maintient exceptionnellement le tribunal révolutionnaire d’Arras. Craint un nouvel embarras avec l’arrivée d’une circulaire datant sans doute du temps d’Élie Lacoste et Peyssard. « Depuis votre arrêté du 30 germinal, 32 contre-révolutionnaires de ces environs ont disparu du sol de la liberté, et la prison des Baudets regorge encore. »
[AN, F7 4772. de la main de Lebon.]
Supplément 3/131 : Arrêté du CSP, Paris, 10 floréal-29 avril 1794 rédigé par Collot-d’Herbois.(Collot-d’Herbois.) « Le CSP arrête que la Commission révolutionnaire établie à Arras pour juger les conspirateurs continuera ses fonctions ; La suspension prononcée provisoirement ne pouvant avoir aucun effet. »
[AN, AF II 22, pl.171, p. 25. de la main de Collot-d’Herbois.]
Supplément 3/158 : Lettre du CSP à Lebon, 10 floréal-29 avril 1794 rédigée par Collot-d’Herbois. Rappelle que la suspension des commissions révolutionnaires ne concerne pas celle d’Arras. « Le Comité de Salut public avait reconnu la nécessité de continuer l’existence de la commission révolutionnaire d’Arras, il t’en avait fourni la preuve dans un arrêté positif. Cette suspension ne doit pas avoir lieu et nous sentons que la commission d’Arras ne peut avoir trop d’activité pour agir contre les conspirateurs et les ennemis du peuple. Le salut public commande sa conservation. »
Signé : Barère, Collot-d’Herbois, Robespierre, Billaud-Varenne, Carnot.
[AN, AF II 22, pl.171, p.26. De la main de Collot-d’Herbois.]
Papiers inédits 3/251-252 : Lettre de Lebon à ses collègues Lebas et Saint-Just, de Cambrai, 17 floréal-6 mai 1794. Vient d’arriver à Cambrai : « hier le soir, accompagné de vingt braves que j’ai amenés avec moi. » « J’espère faire le bien à Cambrai, et y inspirer la terreur civique. » « Le tribunal va, de suite, entrer en activité, et fera justice de tous les traîtres. »
[Papiers inédits trouvés chez Robespierre, tome III.]
Papiers inédits 3/248-250 : Lettre de Lebon à ses collègues Saint-Just et Lebas, de Cambrai, 18 floréal-7 mai 1794. explique son action à Cambrai : « Je dois attaquer le fanatisme corps à corps, et ce ne sera pas avoir peu fait pour la liberté que de guérir les Cambrelots de cette maladie. » « La guillotine d’élève en ce moment sur la grande place. Demain, je l’espère, le tribunal sera en pleine activité. » A fait arrêter Lamotte adjudant de la place qui se promenait avec un ancien uniforme. Va publier un arrêté contre la mendicité à Cambrai. « Cambrai voit encore un grand nombre de mendiants dans son sein ; ce spectacle fait douter si la Révolution existe. »
[Papiers inédits trouvés chez Robespierre, tome III.]
Papiers inédits 3/250-251 : Lettre de Lebon à ses collègues Lebas et Saint-Just, de Cambrai, 19 floréal-8 mai 1794. Évoque son action à Cambrai. « Le discours contre le fanatisme a produit l’effet que j’en attendais. La salle regorgeait d’auditeurs, et je pense qu’ils en sont sortis furieux contre les anciens marchands d’impostures. » « Les dénonciations commencent, et donnent lieu à des arrestations nouvelles. »
[Papiers inédits trouvés chez Robespierre.]
13/431 : Arrêté 2 du CSP, 22 floréal-11 mai 1794. (Collot-d’Herbois, Robespierre, C.-A Prieur, Billaud-Varenne, Barère, Carnot.) « Le Comité de Salut public arrête que la Commission révolutionnaire établie à Arras par le représentant du peuple Joseph Lebon est maintenue et continuera ses travaux. »
[AN, F7 4574-1. Autre minute du même arrêté, signée Carnot, Collot-d’Herbois dans AN, AF II 22.]
13/444 : Lettre de Lebon au CSP, d’Arras, 22 floréal-11 mai 1794. Est présent à Cambrai depuis cinq jours « avec une section du tribunal révolutionnaire d’Arras » « par les ordres de Saint-Just et de Lebas. » « Mes deux collègues vous rendront un compte particulier de ma conduite d’après leurs propres observations et ma correspondance journalière avec eux. » A nommé un bon citoyen adjudant de cette place au lieu de Lamotte, qui avait encore un uniforme d’ancien régime et aux correspondances suspectes.
[AN, F7 4772. de la main de Joseph Lebon.]
13/465 : Lettre du CSP à Lebon, 23 floréal-12 mai 1794. Transmet son arrêté du 22 floréal dans lequel il maintient la Commission révolutionnaire établie à Arras.
[AN, F7 4772. et AN, AF II 37.]
13/465 : Lettre de Lebon à Saint-Just et Lebas, Cambrai, 23 floréal-12 mai 1794. explique ses actions révolutionnaires à Cambrai. « La machine est en bon train, je l’espère ; l’aristocratie tremble. » « Les fonctionnaires prévaricateurs ne m’échapperont pas. » « Une guerre à mort est livrée aux espions qui pullulent dans cette place. » « Messieurs les parents et amis d’émigrés et des prêtres réfractaires accaparent la guillotine. » Et Lebon énumère : une riche dévote, un banquier millionnaire, une marquise, trois espions et cinq ci-devant, un général poltron et fuyard conduit à Lille pour y être fusillé.
[AN, F7 4435. Et : Papiers inédits trouvés chez Robespierre, tome III, P. 252-253.]
Papiers inédits 1/148-149 : Lettre de Darthé à Lebas, de Cambrai, 30 floréal-19 mai 1794 : Lebon est revenu de Paris le 17 mai conforté par le Comité. Il a ramené aussi la citoyenne Robespierre. Dénonce les calomnies de Guffroy : « Ils voulaient nous faire passer pour des assassins tout dégoutants du sang innocent. » Constate le rappel de Dumont et le transfert au tribunal révolutionnaire de Paris de Demeuliez, Beugniet et les Leblond. Se sent soutenu par Robespierre « La vertu et la probité sont plus que jamais à l’ordre du jour. » Lui envoie une lettre de son épouse Élisabeth qui est prête d’accoucher, ramenée par Lebon. Désire sa venue ou celle de Saint-Just pour que Lebon se concerte avec lui.
[Papiers inédits trouvés chez Robespierre.]
13/701 : Lettre de Lebon au CSP, de Cambrai, 4 prairial-23 mai 1794. Il expose au Comité qu’aucune loi ne défend de payer les ex-ministres du culte catholique qui ont abandonné leurs fonctions. Une multitude de ces ex-prêtres fourmillent dans ces contrées, sans ressources et miséreux. Engage le Comité à assurer des ressources à ces malheureux.
[AN, F7 4774-5. Analyse.]
13/701 : Lettre de Lebon au CSP, de Cambrai, 4 prairial-23 mai 1794. A reçu du Comité, il y a deux mois, une foule de pièces relatives à Trocmé, secrétaire du représentant du peuple Bollet. N’a pu joindre cet individu pour l’arrêter. Doit habiter chez Mallet, député du Nord, rue Thiroux, section des piques mais plus vraisemblablement à Charenton où il brille dans la Société populaire. Demande l’envoi sous bonne et sûre garde de Trocmé si le Comité veut qu’il suive cette affaire.
[AN, F7 4774-1.]
12/201 : Lettre du CSP à Lebon, Paris, 19 prairial-7 juin 1794. Fait passer les explications des commissaires de la Trésorerie nationale qui ont fait passer au payeur général du Pas-de-Calais la somme de 68,339 livres pour les ex-ministres du culte catholique en état de détresse. Lui demande de prendre connaissance des raisons du retard de paiement du payeur.
[AN, AF II 37.]
14/224-225 : Lettre de Lebon à Lebas, 20 prairial-8 juin 1794. Déplore que des conspirateurs soient libérés par le CSP alors qu’il est à Cambrai « prêt à être cerné », étant requis par Lebas. « Je ne puis le croire, ou tous les principes établis dans les rapports de Saint-Just, Robespierre se sont anéantis. »
« Écoute Darthé que je t’envoie. » Dénonce ses ennemis « Manœuvres de ces pervers et de leur digne appui Guffroy. » « Il est essentiel que le Comité de Salut public ou la Convention nationale se prononce hautement sur la conduite que j’ai tenue dans ma mission ou qu’ils me rappellent. »
[AN, F7 4436. de la main de Joseph Lebon. En marge : Lettre transmise à Robespierre. Et : Papiers inédits trouvés chez Robespierre, tome III, P. 253-254.]
14/416-417 : Lettre de Lebon au CSP, Cambrai, 2 messidor-20 juin 1794. Demande l’avis du Comité sur le cas d’un Français de 19 ans, prisonnier par l’Autriche endossant alors « l’habit des esclaves et feint un instant de s’armer contre la liberté », et s’échappant en trompant la vigilance de l’ennemi le 20 prairial. Doit-il être puni de mort ?
[AN, F7 4774-1. de la main de Joseph Lebon.]
14/417 : Lettre de Lebon au CSP, Cambrai, 2 messidor-20 juin 1794. Interroge le Comité sur le sort d’un détenu de 17 ans « tout couvert des plus beaux certificats de civisme » mais qui a suivi Dumouriez « dans sa noire trahison. Il prétend en cela avoir été trompé et rejette cette erreur sur sa jeunesse. » Il revient en France comme déserteur autrichien. Le Code pénal dit : « Tout Français qui portera les armes contre la France sera puni de mort. »
[AN, F7 4774-1. de la main de Joseph Lebon.]
14/417-418 : Lettre du CSP à Lebon, SD, (Collot-d’Herbois, Billaud-Varenne.) Renvoie ces questions des deux jeunes volontaires français à un jury militaire. La lettre et les signatures sont biffées et en marge, on y lit : « Les représentants sont à paris. S’adresser au Comité de législation. » Plus bas : « On assure que le citoyen Lebon est reparti dans la nuit du 23 au 24 messidor. » En marge, on lit : « Nulle, il y a un arrêté. »
[AN, F7 4774-1]
14/418 : Lettre de Lebon au CSP, Cambrai, 2 messidor-20 juin 1794. indique qu’il a envoyé au tribunal révolutionnaire d’Arras 5 individus « par une prétendue sainteté et de prétendues résurrections avaient essayé d’exciter un mouvement funeste à la chose publique. » « Leurs saintetés ont été guillotinées décadi, au milieu d’un peuple immense. » Rappelle « le plan de contre-révolution de la Mère de Dieu. »
[AN, F7 4774-2. de la main de Joseph Lebon.]
14/418-419 : Lettre de Lebon au CSP, Cambrai, 2 messidor-20 juin 1794. A reçu la lettre du Comité relative aux arrestations qui se font à Lille pour cause de faillite. « Je vais me faire rendre compte de cette manœuvre et je vous rendrai compte moi-même. »
[AN, F7 4774-1. de la main de Joseph Lebon.]
14/419 : Lettre de Lebon au CSP, Cambrai, 2 messidor-20 juin 1794. Demande la possibilité de rappeler des armées 97 ouvriers pour réparer par des ouvertures deux fosses d’Hardinghem épuisées.
[AN, F7 4774-5. Analyse.]
14/501 : Lettre de Lebon au CSP, de Cambrai, 6 messidor-24 juin 1794. transmet au Comité une pétition des employés des fermes d’octroi de Cambrai, tendant à obtenir les indemnités ou soulagement que la loi leur accorde.
[AN, F7 4774-5. Analyse.]
15/35-36 : Décret relatif à la mission de Joseph Lebon. Convention nationale, séance du 21 messidor an II-9 juillet 1794.
« La Convention nationale, après avoir entendu le Comité de Salut public sur les pétitions faites sur les opérations de Joseph Lebon, représentant du peuple dans le département du Pas-de-Calais, passe à l’ordre du jour. » Rapport de Barère : « Les formes qu’il a employées ont été un peu acerbes. » « Il a détruit les pièges de l’aristocratie, il a démasqué les faux patriotes, il a comprimé les malveillants et fait punir à Cambrai tous les contre-révolutionnaires et les traîtres ; les mesures qu’il a prises ont sauvé Cambrai, couvert de trahisons. » « Ces pétitions sont le fruit des efforts de l’astucieuse aristocratie. » Soutien de Barère, au nom du CSP.
15/50 : Arrêté 4 du CSP à Lebon, Paris, 22 messidor an II-10 juillet 1794.
Met définitivement fin à la Commission révolutionnaire d’Arras et lui ordonne d’amener les suspects restants au Tribunal révolutionnaire de Paris ainsi que tous les renseignements encore disponibles. Fin de la mission Lebon. « La commission établie dans ce département par Joseph Lebon, représentant du peuple, et maintenue par un arrêté précédent du Comité, cessera ses fonctions du moment que cet arrêté lui sera notifié. »
Signé : Barère, C.-A. Prieur, Billaud-Varenne, Carnot [AN, F7 4438] Autre minute : Billaud-Varenne, Saint-Just, Carnot, Barère, C.-A. Prieur. [AN, F7 4773]
15/143-144 : Lettre de Lebon au CSP, Cambrai, 25 messidor-13 juillet 1794. Fait passer une lettre écrite à lui par le général Rostollant et annonce que « le tribunal a cessé ses fonctions. » (de Cambrai.) « Je n’ai rien négligé, en annonçant ce changement de choses, pour déconcerter les espérances coupables qu’il pourrait faire naître dans l’âme des aristocrates. »
[AN, F7 4774-2. de la main de Joseph Lebon.]
15/143-144 : Lettre du général Rostollant à Lebon, Quartier général à Fontaine-eu-Bois, 24 messidor an II- 12 juillet 1794. Dénonce « l’atrocité de quelques agents des administrations de la République. » « Les soldats suent sang et eau aux travaux pénibles des tranchées. » « Frappe donc sur ces têtes coupables et que le glaive de la loi mette fin à leur scélératesse. »
[AN, F7 4774-2.]
15/484 : Arrêté 5 du CSP, 10 thermidor-28 juillet 1794 rédigé par Collot-d’Herbois. ( Collot-d’Herbois, Carnot, C.A.-Prieur, Billaud-Varenne, Barère.) « Le Comité de Salut public arrête que le représentant du peuple Lebon, actuellement à Cambrai, rentrera sans délai dans le sein de la Convention. »
Arrêté reproduit dans le registre du Comité à la date du 11 thermidor.
[AN, AF II 47. de la main de Collot-d’Herbois. Autre minute datée du 10 dans AN, F7 4772.]
15/486 : Lettre du CSP à Lebon, à Cambrai, 10 thermidor-28 juillet 1794. (Collot-d’Herbois, Carnot, Barère, Billaud-Varenne.) Fait passer l’arrêté pris du rappel et « t’invite à lui donner une prompte exécution. »
[AN, F7 4772.]
15/605 : Décret de la Convention nationale relatif à la mission de Joseph Lebon, séance du 15 thermidor-2 août 1794. la Convention rapporte son décret du 21 messidor et « ordonne qu’il sera mis provisoirement en état d’arrestation. » Les comités sont chargés de lui faire « dans le plus bref délai, un rapport sur lesdites inculpations. »
15/653-654 : Lettre de Choudieu, représentant aux armées du Nord et des Ardennes au CSP, à Marquette, 17 thermidor-4 août 1794. Dénonce le tribunal révolutionnaire d’Arras « tribunal de sang ». Ses membres « ont l’air de bourreaux que de juges. » « On a écrit plusieurs fois et contre Lebon et contre le tribunal mais Lebon était protégé par Robespierre, et tout ce qu’on a pu dire n’a servi à rien. »
[AN, AD XVIIIe 58. rapport imprimé. Document original perdu de la liasse F7 4772, liasse C.]
15/654-657 : Lettre de Florent Guiot, représentant aux armées du Nord et des Ardennes au CSP, de Lille, 17 thermidor-4 août 1794. Adresse une dénonciation de deux commissaires de Cambrai contre Lebon. « Un nommé Cattai, dans une séance de la Société populaire, avait dit : « robespierre est opprimé par des traîtres, le représentant du peuple Lebon vient de me le dire, mais armons-nous de sabres et de pistolets et volons à son secours. ». » Annonce une surpopulation carcérale à Cambrai avec plus de 400 détenus. Vient de faire arrêter à Péronne « Victoire Duplay, fille du propriétaire de la maison où logeait Robespierre. »
[AN, F7 4772. de la main de Florent Guiot.]
16/237 : Lettre de Florent Guiot au CSP, de Boulogne-sur-Mer, 3 fructidor an II- 20 août 1794. Explique la situation du Pas-de-Calais de manière thermidorienne. « La conspiration de Robespierre, de Saint-Just et de leurs complices avait des ramifications très étendues dans le département du Pas-de-Calais. » « Une foule d’agents de Lebon parcouraient les principales communes du département sous prétexte d’épurer les autorités publiques et d’y faire des arrestations. » « Les principaux factieux qui ont opprimé Boulogne étaient un Dumestier, Darthé, agents de Lebon. »
[Collection Étienne Charavay. Analyse dans : AN, F7 4774-3.]
Supplément 3/380-381 : Lettre de Berlier au Comité de Sûreté générale, de Calais, 29 fructidor an II- 15 septembre 1794. A arrêté à Boulogne des individus qui seront traduits au Comité de Sûreté générale, complices de Darthé, Cattaërt et Lebon. Parle « d’actes arbitraires, d’oppression et de tyrannie. » « Ils sont souverainement détestés. »
[Collection Noël Charavay.]
Supplément 3/553 : Lettre du CSP au Comité de Sûreté générale, rédigée par Cambacérès, (Cambacérès.) Paris, 17 nivôse an III-6 janvier 1795. Demande quand Lindet pourra présenter sur l’affaire Joseph Lebon le rapport au nom des trois comités (salut public, sûreté générale, législation.) « De toutes parts on demande que les trois comités rendent compte à la Convention nationale du résultat de leur opinion sur Joseph Lebon. »
[AN, AF II 23, pl. 189, p. 43. de la main de Cambacérès. Copie dans : AN, AF II 38, pl. 305, p. 82.]
Supplément 3/562-563 : Lettre de Florent Guiot au CSP, d’Amiens, 7 pluviôse an III- 26 janvier 1795. Souligne les difficultés de passer à la loi du maximum et des réquisitions à la liberté illimitée du commerce des grains. De nombreux troubles d’ordre public et de propriété sont constatés aux marchés d’Arras. « Quelques-uns ce ces hommes portaient l’audace jusqu’à dire au peuple que du temps de Joseph Lebon, le peuple d’Arras ne manquait de rien. »
[AD, Nord, L. 453. Registre de correspondance de Florent Guiot.]
Supplément 3/584-585 : Lettre de Florent Guiot au CSP, d’Amiens, 15 pluviôse an III- 3 février 1795. Est écrasé d’occupations pour l’objet des subsistances. « J’arrive d’Arras où l’agitation dans les marchés s’était réveillée. » « J’y vois avec douleur que la morale publique, s’y trouve corrompue à un tel point qu’un certain nombre d’hommes manifeste hautement ses regrets de ce que le règne des horreurs commises par Lebon est passé. »
[AD, Nord, L. 453. Registre de correspondance de Florent Guiot, fol. 18.]
Supplément 3/586-587 : Lettre de Florent Guiot au Comité de Sûreté générale, d’Amiens, 16 pluviôse an III- 4 février 1795. S’est rendu à Arras pour combattre l’agitation et les troubles renaissants. « Les instigateurs de ces désordres sont les anciens agents et instruments du terrorisme. Lebon leur donnait 22 sols. » « Une autre calamité que le régime affreux de Lebon a produite a été qu’il a rendu les citoyens pusillanimes et égoïstes. »
[AN, F7 4411-A. de la main de Florent Guiot. AD, Nord, L. 453. Registre de correspondance de Florent Guiot.]
Supplément 3/603-604 : Lettre de Florent Guiot au Comité de Sûreté générale, d’Amiens, 12 ventôse an III-2 mars 1795. A pris des renseignements sur le nommé Deguche de Boulogne. « Petit intrigant, petit terroriste, employé par Lebon pour créer des conspirations à Boulogne. » « Ce Deguche préparait 80 citoyens de Boulogne pour alimenter la guillotine que Lebon allait ressusciter. »
[AD, Nord, L. 453. Registre de correspondance de Florent Guiot.]
22/55 : Lettre de Cochon, Alquier et Ramel au CSP, d’Amsterdam, 24 germinal an III-13 avril 1795. Signalent que « le citoyen Besson ci-devant commissaire des guerres en France, se trouvant dans les environs d’Arras lors des proscriptions de Joseph Lebon, a émigré pour n’être pas égorgé. »
[Ministère des affaires étrangères ; Correspondance de Hollande, volume 587.]
28/514 : Lettre de Talot, représentant à l’armée du nord au CSP, de Saint-Omer, 25 vendémiaire an IV- 17 octobre 1795. « La tyrannie de Lebon a peuplé ce département de victimes et de mécontents, de sorte qu’il faut des mesures extrêmement sages et en même temps sévères pour comprimer la malveillance. »
[Ministère de la guerre. Armée du Nord.]