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Michel Onfray irrite plus d’un internaute

Quand des internautes nous écrivent

mardi 13 octobre 2015

Lors de l’émission de Canal Plus, Le Petit Journal, du jeudi 11 juin 2015, dans laquelle étaient passées en « revue » les interventions politiques de Michel Onfray, ce dernier, en répondant indirectement à M. Mélenchon, a tenu des propos véhéments à l’encontre de Robespierre, le faisant passer pour quelqu’un de « nullement sympathique » ni « gentil » contribuant ainsi à le déshumaniser et à le rendre plus proche du monstre que beaucoup s’évertuent encore aujourd’hui à dépeindre.

Il est ironique de constater que, toujours prompt à avoir un avis sur tout, ce philosophe, tel un personnage de la caverne de Platon, prend les clichés pour la réalité et que sa vision critique s’arrête aux poncifs véhiculés par des médias de mauvaise foi ou tout simplement historiquement ignares.

Vendredi 12 juin 2015 [1]


Monsieur Onfray,


Hier soir, dans l’émission de Canal Plus, lors d’une rétrospective de vos interventions politiques, je vous ai entendu tenir des propos véhéments à l’encontre de Robespierre.
J’ose penser que c’est l’ignorance historique qui vous a poussé à dire cela. Les idées reçues qu’entretiennent les détracteurs de la Révolution française et les journalistes prompts aux propos réducteurs bien souvent embrument la réalité.
Je voudrais tout simplement attirer votre attention sur le fait que dans son Histoire de la Révolution française, Michelet, qui au début avait de la sympathie pour Danton, au fur et à mesure de son enquête (historia), de l’étude de documents historiques, a dû reconnaître que Robespierre n’était pas cet être sanguinaire dont on a voulu laisser l’image dans l’esprit des gens jusqu’à aujourd’hui.
Je vous invite aussi à lire l’Histoire des Girondins de Lamartine. Dans cette étude, le poète était parti avec l’idée de justifier les Girondins mais à mesure qu’il avançait dans l’analyse des pièces et des faits historiques et qu’il recueillait des témoignages de cette époque, son jugement s’est tempéré au point d’admettre que Robespierre ne méritait pas cette réputation.
Enfin, l’analyse de Jean Massin, dans son Robespierre, finira peut-être de vous convaincre ou du moins de vous éclairer sur ce personnage historique voué aux gémonies d’une histoire tronquée, falsifiée à des fins idéologiques.

Dominique Mutel.

[1à ce jour —13 octobre— je n’ai toujours pas de réponse à mon courrier recommandé