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Le Robespierre de Claude Mazauric

(Claude Mazauriac’s Robespierre)

vendredi 6 juillet 2018

Dans un ouvrage récent consacré à Robespierre, on trouve cette courte biographie : « Claude Mazauric est historien, spécialiste de la Révolution française, professeur émérite d’histoire moderne à l’université de Rouen. Il est l’auteur de nombreux ouvrages de référence. »

(In a recent work devoted to Robespierre, we find this short biography : « Claude Mazauric is a historian, specialist of the French Revolution, professor emeritus of modern history at the University of Rouen. He is the author of numerous reference works. »)

En français

LE ROBESPIERRE DE CLAUDE MAZAURIC.

« Au centre de la Révolution française : la figure emblématique de Maximilien Robespierre. » (Claude Mazauric) (1)

Dans un ouvrage récent consacré à Robespierre, on trouve cette courte biographie : « Claude Mazauric est historien, spécialiste de la Révolution française, professeur émérite d’histoire moderne à l’université de Rouen. Il est l’auteur de nombreux ouvrages de référence. » (2)

Ma première rencontre avec Claude Mazauric est télévisée ! Il était invité au débat des « dossiers de l’écran » le mardi 15 novembre 1988 après la diffusion de l’excellent film « 1788 » de Maurice Failevic et Jean-Dominique de Larochefoucault, et à la préparation duquel avec Albert Soboul et Florence Gauthier, il avait contribué. La commémoration du Bicentenaire de la Révolution commençait à la télévision, parfois pour le meilleur, comme ce soir là, et souvent pour le pire !

Claude Mazauric avait été brillant et percutant ! Il était pour moi un éloquent historien de notre tradition historiographique « jacobine ». Il avait, dans ses articles et ouvrages, porté la contradiction à Furet. (3) Il avait été l’élève, l’ami, et le collègue d’Albert Soboul. (4) Il se situait du côté des progressistes, fidèle aux convictions marxistes. (5)

Claude Mazauric a livré à Julien Louvrier un long et passionnant entretien qui revisite une vie intense et une carrière originale d’historien. (6) Il a aussi récemment publié un livre intimiste, un journal portant sur l’année 2015 apportant de nombreux éclairages sur sa personnalité et ses goûts, choix et engagements, culturels, intellectuels et politiques. Ce livre « Au bord du gouffre » très personnel, rempli de retours en arrière, est souvent émouvant autant qu’utile.

Rapidement, Claude Mazauric deviendra l’ami de l’ARBR, toujours prêt à répondre à nos sollicitations et nous apporter ses solides connaissances et sa notoriété de spécialiste reconnu de la Révolution française. En effet il occupa des postes importants, professeur à l’Université de Rouen, président de « Vive 89 », membre de la présidence collégiale de la Société des Études robespierristes. Pourtant, son érudition solide, il l’a d’abord mise au service d’une histoire pour tous en la popularisant. Je le revois en pleine cour de récréation du lycée Robespierre d’Arras distiller un discours très fouillé et argumenté sur l’importance historique de l’Incorruptible, aux côtés de Fernand Bleitrach, notre président. (8)

Car Claude Mazauric est un combattant de l’histoire, reprenant inlassablement le fil de sa pensée, à travers ses conférences érudites et citoyennes. Il nous inspire le respect.

L’écouter est un plaisir. Sa force de conviction, le choix des mots, sa diction impeccable captivent son auditoire. Mazauric, c’est aussi une longue silhouette émaciée, les cheveux et la barbichette poivre et sel, une élégance « à l’anglaise », un sourire permanent au coin des lèvres.

Il lui reste aussi le meilleur du pédagogue, à savoir une grande gentillesse doublée d’une modestie rare, une empathie manifeste pour le public, un désir de valoriser et d’encourager les jeunes historiens, professionnels ou non.

Ses connaissances sont étendues, en tout domaine. Christian Lescureux, notre secrétaire, était impressionné par l’éclectisme de son érudition.

La figure de Robespierre occupe une place particulière dans ses engagements.

« L’initiative du Pas-de-Calais de créer une association des « Amis de Robespierre » est très bonne ! » (Claude Mazauric) (9)

C’est ainsi que s’exprime l’historien devant les élus préparant le Bicentenaire en mars 1987, quelques jours seulement après la création de notre association de l’ARBR. Il donna ensuite lecture d’un extrait d’une lettre reçue : « Nous avons pensé que vous pourriez être intéressés par l’Association des amis de Robespierre pour le bicentenaire de la Révolution que nous voulons créer dans notre département. » (10)

Son soutien à l’ARBR sera durable et indéfectible. Répondant favorablement aux invitations, Mazauric apportera sa caution intellectuelle et son talent à de multiples initiatives de l’ARBR. Durant les fécondes premières années du bicentenaire de la Révolution, c’est quasiment une fois par an qu’il participe aux colloques et autres conférences.

Ainsi, en décembre 1989, il préside notre colloque « L’image de Robespierre dans les manuels scolaires d’Europe et du monde. » (11) C’était l’une des premières fois que je le voyais physiquement. En mai 1990, il prononce le discours précédent l’inauguration du buste en bronze de l’Incorruptible au lycée Robespierre d’Arras. En octobre 1992, il participe à notre colloque du bicentenaire de la République « Mouvement ouvrier et République. » (12) En avril 1993, il intervient au colloque Robespierre d’Arras « De la nation artésienne à la République et aux Nations. »(13) En juin 1997 il présente à Arras une conférence sur Babeuf sur lequel il travaille depuis longtemps. (14)

Encore récemment, en novembre 2017, lors de l’allocution introductive d’un nouveau colloque de l’ARBR consacré à « Les trois R : La Révolution, la République et Robespierre : La république avant la République 1788-1792 » Claude Mazauric a repris l’historique des combats récents en faveur d’une « réhabilitation » de Robespierre, rendant hommage notamment aux combats de l’ARBR.

Relatant dans sa présentation à la réédition des œuvres complètes de Robespierre l’historique de la Société des Études robespierristes, Claude Mazauric indique « Des associations robespierristes se sont créées. (…) se manifeste l’active « Association des Amis de Robespierre. » d’Arras. » (15)

Une telle fidélité à notre association méritait d’être soulignée et appréciée.

« En vérité, Robespierre mérite qu’on place son effigie au Panthéon de la République. » ( Claude Mazauric) (16)

Comme l’écrira Steven L. Kaplan « Nul ne travailla plus à la réhabilitation et apothéose de Robespierre que Claude Mazauric. » (17) La légende noire de Robespierre inventée par les Thermidoriens continue son œuvre depuis deux cente ans, reprise et adaptée par tous les contre-révolutionnaires et réactionnaires ainsi que par les partisans de l’idéologie néo-libérale « furétiste. » La cérémonie portant au Panthéon Grégoire, Monge, Condorcet ( des révolutionnaires « modérés » plutôt devenus aujourd’hui consensuels) décidée en 1989 par le président Mitterrand, qui mettait en place une politique d’ouverture vers la droite, ne pouvait évidemment nous satisfaire. Mazauric constatait que « La mémoire de Robespierre est victime de tous les préjugés. » (18) La mémoire de Robespierre est finalement souvent jugée à l’aune des convictions politiques de chacun englobant la Révolution dans son ensemble. « Aujourd’hui encore, l’évocation de son action opère un clivage. […] Entre ceux pour qui la Révolution comme processus pris dans sa totalité, fut libération de ceux qui n’y voient qu’une régression. » (19)

Le combat pour la réhabilitation de Robespierre passe par le Panthéon : « La question de l’hommage à Maximilien Robespierre restera posée tant que l’on n’aura pas fait à sa mémoire les honneurs du Panthéon. » (20) {}

Ce combat s’inscrit dans les pas de grands devanciers comme Albert Mathiez mais aussi de Jean Jaurès. « Que justice soit rendue à la mémoire de l’Incorruptible, comme le voulait déjà Jean Jaurès au début du siècle. » (21)

A Paris même, la majorité du Conseil Municipal, pourtant de gauche, refuse toujours de donner le nom de Robespierre à un rue, avenue ou espace public au grand dam de tous les robespierristes. « [Il] ne mérite pas l’ostracisme auquel il demeure soumis du fait des édiles parisiens actuels, de droite (on pouvait s’y attendre) mais aussi de gauche. » (22) Il faut donc considérer qu’aujourd’hui encore le combat n’est pas fini et que « La question de l’hommage national dû à Maximilien Robespierre, reste en suspens. » (23)

Car derrière la mémoire de Robespierre, il y a ses idées et plus largement les acquis de la Révolution : « La figure de Maximilien Robespierre et le jugement qu’on porterait sur elle, deviendraient-ils la ligne de partage entre deux manières de concevoir et d’approfondir l’histoire de la Révolution dans toute son ampleur ! » (24)

« En continuant à discréditer l’homme deux cent dix-huit ans après sa mort tragique, ses ennemis toujours vigilants cherchaient encore à invalider la geste historique dont il fut l’un des premiers protagonistes, celui qui en a peut-être le mieux illustré ou incarné le sens profond ! » (25)

La réhabilitation de Robespierre, c’est donc non seulement faire œuvre de justice à son égard, mais plus encore faire triompher les idéaux de la Révolution et les faire vivre aujourd’hui !

« Parler de Robespierre aujourd’hui, réhabiliter sa mémoire, c’est donner tout son souffle, tout son sens à la Grande Révolution. C’est également faire vivre pour notre époque ses principes, liberté, égalité, fraternité, et non les célébrer comme des choses mortes au fronton de nos monuments. » (26)

Claude Mazauric a publié un livre important et documenté en 1989 : « Robespierre, Écrits », issu de ses enseignements universitaires ( licence et maîtrise) construit, selon ses mots « avec le concours de ses étudiants(e)s » sur le thème : « Histoire de Maximilien Robespierre ». Avant la réédition des œuvres complètes de Robespierre, ce livre était tout simplement un indispensable jalon pour lire les discours et textes originaux de Robespierre. Mazauric a également écrit la biographie développée de Maximilien dans le Dictionnaire historique de la Révolution française dirigé par Albert Soboul. (27) Il a rédigé la préface aux rééditions successives des œuvres complètes de Robespierre à la demande de la Société des Études robespierristes : « Rien ne pouvait réjouir plus profondément le signataire de ces lignes que notre Société a fait l’honneur d’appeler à rédiger cette présentation succincte. » (28)

Dans un courrier adressé à l’auteur de ces lignes, Claude Mazauric nous précisait : « Pour ma part, je m’en suis tenu là. » (29) Modeste, il oubliait les innombrables interviews, conférences, discours, notes de lecture, etc. qu’il consacra à la défense de Robespierre, enrichissant souvent ses propres travaux et qui contribuèrent évidemment à populariser, à démocratiser, et aussi à convaincre.

« La connaissance de la pensée et de l’action de Maximilien Robespierre demeurent indispensables à la compréhension du processus d’ensemble de la Révolution française. » ( Claude Mazauric) (30)

Étudier la Révolution française dans son legs fondateur et contradictoire à notre société contemporaine, c’est donc aussi étudier l’homme Robespierre, et plus encore ses idées, son idéal démocratique. « Maximilien Robespierre est la figure principale et centrale de la Révolution française. […] Maximilien Robespierre est donc à mes yeux, le Grand homme de la Révolution française. » (31)

« Grand homme » n’est évidemment pas à prendre chez Mazauric comme « héros infaillible », mais plutôt comme un homme qui rencontre une situation politique particulière et qui, par sa formation, ses idées, ses analyses perspicaces devient l’homme de la situation par ses apports, souvent à un moment dramatique et décisif de notre histoire. Mazauric citera comme exemplaire en comparaison l’action de Jean Moulin durant la Résistance. Évidemment ces « grands personnages » évoluent au milieu d’autres qui eux aussi agissent.

La jeunesse de Robespierre, l’enfance et le collège à Arras puis la poursuite des études à Louis Le Grand demeuraient encore mal connues avant la biographie d’Hervé Leuwers même si l’on peut noter ses responsabilités familiales précoces en raison des absences des parents. Excellent élève, « Maximilien a été un jeune homme qui paraissait destiné à la réussite. Il est faux et absurde de faire de ce jeune homme brillant un raté et un frustré. » (32) Devenu avocat, revenu à Arras, il s’intègre à la société arrageoise notamment en plaidant, même si, et dans le contexte de la fin du XVIIIe siècle de contestation de l’Ancien Régime absolutiste, ses critiques judiciaires s’accompagnent de fortes remises en cause qu’on peut estimer « politiques ». En ce sens, il a pu indisposer une bonne partie des notables d’Arras. ( aristocrates, clergé et bourgeoisie) « Cette propension réitérée comme avocat de dire le contre avec le pour, comme si cette exigence parlait à travers lui par delà même sa volonté, le conduisait à mettre en question l’organisation de la justice, les préjugés dominants et la structure même de l’ordre public. » (33)

Homme des Lumières, « Robespierre est un homme qui connaît son siècle parce qu’il est imbibé de la culture des Lumières. » (34)

Fin connaisseur de Jean-Jacques Rousseau (35), Claude Mazauric reconnaît cette influence décisive sur Robespierre. « Le lien de Robespierre à Rousseau demeure d’une grande force. » (36) « Le rousseauisme de Robespierre éclate à l’évidence dans tous les instants du cycle révolutionnaire. » (37) « Robespierre fut l’homme d’un rouseauisme politique parfaitement assumé. » (38) Cette influence de Rousseau, si importante soit-elle, n’est pas à prendre comme un catéchisme appliqué et plaqué sur les événements de la Révolution. A juste titre, Claude Mazauric nous invite à réfléchir sur la Révolution en prise aux réalités de l’époque, différentes de celles de Rousseau. « Il convient d’observer l’interaction permanente des idées d’un homme, construit par le meilleur de la culture de son temps, confronté aux raideurs de la réalité. » (39)

D’ailleurs, d’autres philosophes des Lumières ont contribué eux aussi à la formation intellectuelle de Robespierre, particulièrement Montesquieu.

« Robespierre incarne les principes de 1789 dans leur radicalité et leur manifeste un attachement absolu qui ne s’est jamais démenti. » (Claude Mazauric) (40)

Ce qui fonde en fait la spécificité de Robespierre, et explique évidemment les haines des classes possédantes qui se sont accumulées depuis deux siècles sur sa personne, reste son attachement indéfectible à ces nouveaux principes de 1789 dont « L’essence [est] profondément roturière, c’est-à-dire venue du Tiers-État, anti-aristocratique, c’est-à-dire hostile au privilège de la naissance, et démocratique, c’est-à-dire ouverte au gouvernement du peuple. » (41)

Il fut l’homme de l’alliance entre toutes les classes du Tiers-État, y compris celles des sans-culottes , des artisans, boutiquiers, ouvriers, et des pauvres. « Robespierre fut avant tout l’homme de l’unité du Tiers-État tel qu’il se constitua aux origines de la Révolution. » (42)

Il ne déviera pas de cet objectif, s’appuyant sur le peuple pour combattre tous ceux qui s’écartèrent à un moment donné de cette voie démocratique, pour des intérêts de classe ou personnels.

« Robespierre fut l’homme du rassemblement populaire en lequel il voyait la seule force capable de briser la tendance au compromis sans principes. » (43)

« Pendant les cinq années de révolution, Robespierre s’est attaché à démasquer et à combattre les tendances à la régression contre-révolutionnaire généralement camouflées derrière la recherche d’un compromis « habile » avec la passé. » (44)

Son action permanente visait donc à accorder dans les faits et la réalité les droits naturels de tous les hommes. « L’action permanente de Robespierre au cours des cinq années premières de la Révolution n’a jamais été inspirée que par la volonté de combattre pour instituer dans l’ordre social les droits naturels de l’homme. » (45)

La construction de ce monde plus juste pour tous devait se faire autour de la victoire de la Révolution. Ainsi se profile le projet de Robespierre : « Robespierre exprime ainsi une volonté d’unifier les Français autour des valeurs de la République. » (46)

Sa lutte est permanente car l’enjeu est décisif : « L’objectif ? La victoire à tout prix des principes de 89, point d’arrivée et point de départ de toute la Révolution. » (47)

« Homme de parole, inlassable orateur, Maximilien Robespierre travaille d’abord sur les mots. » (Claude Mazauric) (48)

Mais à l’opposé du sophiste ou du rhéteur, ce remarquable orateur « travaille parallèlement sur les réalités, à travers les mots qui les désignent. » (49) La parole de Robespierre sera d’abord son seul pouvoir, mais progressivement, elle sera écoutée, appréciée et approuvée, particulièrement des témoins issus du peuple qui occupent les travées autour des assemblées. « Robespierre fut d’abord un homme de la parole. Il n’a fait que des discours pendant les quatre premières années de la Révolution. Plus de mille. » (50)

Claude Mazauric met en lumière également sa puissance de travail, égale à ses convictions : « Ainsi commença sa vie d’homme public et d’orateur, consacrant à la prise de parole, orale et écrite, l’essentiel de son inépuisable activité : en cinq années, il s’exprima plus de mille fois aux diverses tribunes. » (51) Il insiste sur son charisme qui « permit à Robespierre de devenir un véritable leader de masse. » (52) Devenu un porte-parole, son influence devient nationale, particulièrement grâce aux sociétés populaires provinciales affiliées aux Jacobins de Paris, relayant ses discours et prises de position. « La République robespierriste est principalement animée, dirigée par les six mille sociétés populaires liées aux Jacobins qui seront des lieux d’élaboration de la pensée politique, de la représentation du peuple organisée et contractant. » (53) Claude Mazauric constate donc que « Robespierre est donc évidemment l’homme des Jacobins. » (54)

Sa parole argumentée, son intégrité d’Incorruptible, son influence grandissante dans l’opinion publique, Robespierre les doit « au terme d’un long processus de constitution de ce charisme dont il bénéficia grâce à l’ascendant de sa parole et à la clarté de ses positions. » (55)

« Robespierre n’hésita pas à prendre la défense des gens les plus modestes et à soutenir leur protestation contre l’iniquité. » (Claude Mazauric) (56)

Dans sa « volonté de combattre pour instituer dans l’ordre social les droits naturels de l’homme » (57), Robespierre s’intéressa au plus prêt des préoccupations quotidiennes des gens du peuple.

« Jamais les urgences de la bataille politique n’ont détourné Robespierre de l’action en faveur des droits individuels concrets. » (58) Et fidèle à Rousseau « Pour lui, l’intérêt des plus pauvres était par principe, le plus respectable. » (59)

Sa position sur l’économie évolua. Attaché en principe à la liberté, il constata que débridée elle empêchait le pauvre de survivre. Dès lors « Pour Robespierre, le domaine du capitalisme et la liberté du marché commençait au delà des besoins élémentaires qui devraient être satisfaits prioritairement. » (60) Claude Mazauric insiste sur cette dimension sociale, celle du droit à l’existence devenu prioritaire sur tout autre, une évolution capitale chez Robespierre : « Ce qui est très original chez Robespierre, c’est qu’il opère un renversement fantastique à la fin de sa trajectoire, c’est le droit à l’existence qui conditionne les droits politiques et civils, c’est-à-dire qu’il valorise dans le droit naturel le droit à l’existence comme condition de toutes les constructions politiques et du droit positif. » (61) On ne peut pour autant en faire un socialiste, ne serait-ce utopiste ! « Aucune anticipation du socialisme collectiviste chez Robespierre. » (62) Cependant, Claude Mazauric explique qu’il ne pouvait y avoir Babeuf sans Robespierre, Buonarroti servant de lien visible entre les deux pensées, comme l’atteste « la conspiration pour l’Égalité, dite de Babeuf. » (63)

« Homme de gouvernement, il eut le sens de la pérennité de la nation et le sens de l’État plus qu’aucun autre. » ( Claude Mazauric) (64)

Robespierre demeure pour beaucoup de nos concitoyens l’homme du gouvernement révolutionnaire et de la « terreur ». On nous le rappelle si souvent en le caricaturant et en le dénigrant ! Cette période est courte dans sa biographie, un an, mais intense et décisive pour assurer le succès de la Révolution et des grands principes de 89. « Devenu homme d’État le dernière année de sa vie […] il consacra toute son énergie à assurer la victoire de la France républicaine, à l’intérieur, mais aussi aux frontières, contre toute l’Europe coalisée des têtes couronnées, des princes, des seigneurs et des prélats. » (65) « La vérité est que Robespierre a été l’homme d’une grande ambition pour la République : quand le désastre national est menaçant, il incarne l’exigence absolue du « salut public » en veillant à modérer la violence salvatrice, en la transformant en exigence d’ordre et d’efficacité politique ; contre l’égoïsme de classe des nantis, il combat pour la victoire en ménageant autant que faire se pouvait la peine du petit peuple. » (66)

Durant cette période de l’an II, Robespierre fut l’un de ceux, le plus influent sans doute mais non le seul, qui tenaient le gouvernail dans la tempête. « Il fut surtout l’inspirateur des grandes décisions politiques adoptées jusqu’en prairial an II » (67) Il est souvent ( trop ?) associé à la terreur de 1793-1794, devant répliquer à la lutte féroce que mène la contre-Révolution contre la Révolution. Il se fit le théoricien du gouvernement révolutionnaire, s’appuyant sur Rousseau, pour assurer la victoire des principes de 1789. Il encadra ( souvent en la modérant) la « terreur légale » afin d’éviter le renouvellement des massacres de septembre 1792. « Robespierre est le théoricien du gouvernement révolutionnaire grâce à la lecture intelligente qu’il fit du Contrat social » (68) « En rousseauiste, il pensait d’ailleurs depuis 1790 que la volonté générale est en droit de recourir à la « force coactive » pour atteindre le but de son institution. Il devint donc naturellement le théoricien de la Terreur mais comme terreur légale, substitut à la violence populaire, désordonnée et fragile, qui divise plus qu’elle ne rassemble. » (69)

Ainsi s’explique souvent le pessimisme dans ses discours, cette certitude de son trépas et de son sacrifice, afin de préparer une vie meilleure après les affres du combat révolutionnaire pour des citoyens rendus libres et heureux par des principes enfin établis et fixés définitivement.

« Le pessimisme du court terme, temps de la fondation, temps de la Révolution, conditionne la vision optimiste du long terme, temps de la vie paisible et du bonheur. » (70)

« Il y a une vraie modernité chez Robespierre. » ( Claude Mazauric) (71)

Robespierre est moderne et croit au progrès. Et d’abord au progrès humain enseigné par les Lumières. « L’indignité de la pauvreté sociale comme de l’ignorance entretenue ne sont point des données intangibles de la nature et que la politique, dans sa grandeur vraie, est précisément constituée pour en réduire le champ. » (72) Ce progrès doit permettre à l’homme de tendre au bonheur. « Comme nous l’entendons bien aujourd’hui ce plaidoyer de Robespierre prononcé en l’an II de la République pour qu’on ajoutât à la modernité des pratiques la modernité du bonheur ! » (73) Certes, homme de son temps avant tout il incarne avec d’autres, mais mieux que d’autres avec plus de convictions, l’universalisme philanthropique des Lumières : « Enfin, le sens de l’universel et de l’humain qui inspire en permanence les démonstrations de Robespierre le rattache au grand courant philosophique des Lumières. » (74) « Homme fraternel, il ne conçut rien de grand qui n’associât le peuple ordinaire à la réalisation des plus grands desseins. Sa place dans l’histoire est unique. » (75) N’a-t-il pas développé une sorte d’ « héroïsme », « fondé sur la conviction personnelle et la vocation à servir une cause qui vous dépasse ; démocratisme […] réalisme politique qui inscrit la volonté transformatrice dans la durée d’une pratique » ? (76) Il incarne parfaitement les évolutions de la Révolution tout en gardant le cap originel des principes de 1789 : « Ainsi est-il juste de dire que cet homme s’est changé lui-même en contribuant à changer le monde qui l’avait fait, ce qui est précisément la marque des révolutionnaires authentiques. » (77)

« Mais quand le peuple se tait... » (Claude Mazauric) (78)

En marxiste, Claude Mazauric observe les différentes contradictions de l’an II qui vont heurter la politique de Robespierre.

Son déisme rousseauiste de plus en plus affirmé ( et souvent décrié) vise à réaffirmer sa foi en l’homme. « Homme religieux, il avait la foi en l’homme plus que dans le discours des prêtres. » (79)

Désirant le bonheur du petit peuple, les mesures prises par le salut public sont parfois contradictoires avec cette volonté. « Robespierre se voit peu à peu entraîné à conduire une politique qui dresse les catégories sociales entre elles. » (80) « Il ne voit pas et ne peut pas voir que, dans une société de classes aussi diversifiée, elles [les tendances divergentes] reflètent précisément ces classes. » (81)

C’est au printemps de l’an II que ces contradictions devinrent insurmontables : « Arrivé au printemps de l’an II, Maximilien éprouva en lui-même tout le poids des contradictions qui le dépassaient. Il faisait face avec héroïsme et désespoir à l’inéluctable. » (82)

Durant la lutte féroce contre les factions, Robespierre engloba ses adversaires dans une même réprobation qui fit disparaître les clivages et positionnements politiques divergents pourtant stimulants pour la démocratie. « Robespierre à son tour n’hésita pas à pratiquer l’amalgame de plus en plus systématique entre les oppositions de droite et de gauche. » (83) L’été 1794 est celui de la chute. « Peu à peu se pose pour Robespierre la question du sens de cette Révolution. […] Et c’est une tragédie : finalement, après ce chambardement, que restera-t-il ? Eh bien, il restera une société de classes. » (84) Le 9 thermidor était inévitable. Claude Mazauric l’exprime ainsi : « Nous sommes au terme de la Révolution démocratique, à sa phase terminale. Il y a comme un point d’orgue. Comment aller au delà ? Cette question est historique. Elle n’est pas dans la politique concrète de l’époque. Si alors on anticipe, ce sera dans l’idéologie. » (85)

Et quand le peuple se tait, alors refusant tout rôle de dictateur, Robespierre accepta celui de martyr de la République démocratique... et nous laissa sa mémoire à défendre.

Conclusion : « Il nous faut demeurer modeste et savoir que nous ne savons que peu de choses. » (Claude Mazauric) (86)

La mort de Robespierre ouvrit un nouveau combat, celui de sa mémoire. « Alors commença le temps de l’affrontement entre les deux France autour de la mémoire de Robespierre. Au doctrinaire assassin des thermidoriens s’opposa la figure de l’Incorruptible. » (87)

Le combat dépasse, on l’a vu, la seule personne de Robespierre. « Ils [Ceux qui ont abattu Robespierre et ses compagnons] ont en réalité donné à toutes les forces de la réaction anti-républicaine un formidable levier qui n’a servi par la suite qu’à discréditer l’œuvre de la Révolution française. » (88)

Depuis plus de deux cents ans, des républicains démocrates et progressistes de divers horizons politiques, engagés dans leur époque, se sont évertués à défendre la mémoire de Robespierre et les idéaux de la Révolution. Claude Mazauric l’affirme : « Maximilien Robespierre doit encore être défendu et, de ce fait, connu et reconnu pour ce qu’il fut réellement et non au travers de la caricature calomniatrice qu’ont dressés, dès 1794, ceux qui l’ont abattu. » (89) A l’instar de ses illustres prédécesseurs et contemporains (Mathiez, Lefebvre, Soboul, Vovelle) Claude Mazauric n’a pas rédigé de biographie de Robespierre, se méfiant de l’« illusion biographique » (90), s’interrogeant même « En vérité, Maximilien Robespierre eut-il une vie ? » (91) Mazauric fut, par contre, un lecteur infatigable notamment de biographies, rédigeant ensuite de nombreuses notices et critiques : « Encore un ouvrage sur Maximilien Robespierre, dira-t-on et j’en ai tant lu ! Certes. » (92)

Claude Mazauric, intellectuel et militant engagé, fut un combattant exceptionnel pour la cause démocratique et progressiste de Robespierre et de toute la Révolution. Il mobilisa tous les apports scientifiques de l’histoire et les utilisa pour faire vivre ce combat en le popularisant, y compris auprès de l’opinion publique dans une recherche permanente de culture populaire. Là est le très grand mérite, me semble-t-il, de Claude Mazauric. Porté par ses convictions à l’empathie envers Robespierre comme l’A.R.B.R., d’ailleurs dont il fut quelque part « le protecteur » « Robespierre, oui, je l’admire et je l’aime, comme Jaurès » (93) Claude Mazauric a rempli là une œuvre de citoyenneté et de vérité. Qu’il en soit sincèrement remercié et qu’il reçoive ici toute la reconnaissance de l’A.R.B.R et de tous les robespierristes !

« La figure de Robespierre ne cessera de fasciner ceux qui veulent ensemble conjuguer la théorie, l’action politique et le rêve d’un monde meilleur. » (94)

In English

CLAUDE MAZAURIC’S ROBESPIERRE

“At the centre of the French Revolution : the emblematic figure of Maximilien Robespierre."(Claude Mazauric) (1)

In a recent work devoted to Robespierre, we find this short biography : « Claude Mazauric is a historian, specialist of the French Revolution, professor emeritus of modern history at the University of Rouen. He is the author of numerous reference works. » (2)

My first meeting with Claude Mazauric was televised ! He was invited to the debate on « dossiers of the screen » on Tuesday 15 November 1988 after the screening of the excellent film « 1788 » by Maurice Failevic and Jean-Dominique de Larochefoucault, and to the preparation of which he had contributed with Albert Soboul and Florence Gauthier. The commemoration of the Bicentenary of the Revolution began on television, sometimes for the better, like that evening, and often for the worse !

Claude Mazauric had been brilliant and incisive ! He was for me an eloquent historian in our « Jacobin » historiographical tradition. He had, in his articles and books, contradicted Furet. (3) He had been Albert Soboul’s pupil, friend and colleague. (4) He was on the progressive side, faithful to Marxist principles. (5)

Claude Mazauric gave Julien Louvrier a long and fascinating interview, revisiting an intense life and an original career as a historian. (6) He has also recently published an personal book, a journal covering the year 2015, providing many insights into his personality and his tastes, choices and commitments, cultural, intellectual and political. This very personal book, « On the Edge of the Abyss », filled with flashbacks, is as often moving as useful.

Claude Mazauric quickly became ARBR’s friend, always ready to respond to our requests and bring us his solid knowledge and reputation as a recognised French Revolution specialist. Indeed, he held important positions, professor at the University of Rouen, president of « Vive ’89 », member of the collegiate presidency of the Society for Robespierrist Studies. However, from the first, he puts his solid erudition at the service of a history for all by popularising it. I see him again in the middle of the playground of the Robespierre High School in Arras. distilling a very thorough and argued speech on the Incorruptible’s historical importance, alongside Fernand Bleitrach, our president. (8)

For Claude Mazauric is a fighter for history, tirelessly taking up the thread of his thought, through his scholarly and civic lectures. He inspires respect.

Listening to him is a pleasure. His strength of conviction, the choice of words, his impeccable diction captivate his audience. Mazauric also has a tall, gaunt silhouette, salt-and-pepper hair and goatee, an « English » elegance, a permanent smile on the corners of his lips.

He also retains the best qualities of the teacher, namely a great kindness coupled with a rare modesty, an obvious empathy for the public, a desire to value and encourage young historians, professional or not.

His knowledge is extensive in all fields. Christian Lescureux, our secretary, was impressed by the eclecticism of his scholarship.

The figure of Robespierre occupies a special place in his commitments.

”The Pas-de-Calais’s initiative to create a society of « Friends of Robespierre » is very good ! “ (Claude Mazauric) (9)

This is how the historian expressed himself before the elected representatives preparing the Bicentenary in March 1987, only a few days after our ARBR’s creation. He then read an excerpt from a letter received : « We thought you might be interested in the Association of Friends of Robespierre for the Bicentenary of the Revolution that we want to create in our department. »(10)

His support for ARBR would be lasting and unfailing. Responding favourably to the invitations, Mazauric contributed his intellectual backing and talent to numerous ARBR initiatives. During the fruitful first years of the bicentenary of the Revolution, he participated almost once a year in symposiums and other conferences.

Thus, in December 1989, he chaired our symposium « Robespierre’s Image in School textbooks in Europe and the World ». (11) It was one of the first times I saw him physically. In May 1990, he gave the speech preceding the inauguration of the bronze bust of the Incorruptible at the Robespierre High School in Arras. In October 1992, he took part in our symposium on the bicentenary of the Republic « The Workers’ Movement and the Republic”.(12) In April 1993, he spoke at the Robespierre symposium in Arras  »From the Nation of Artois to the Republic and the Nations". (13) In June 1997 he gave a lecture in Arras on Babeuf, on which he worked for a long time.

More recently in November 2017, during the introductory speech of a new ARBR colloquium devoted to « The Three Rs : The Revolution, the Republic and Robespierre : the republic before the Republic 1788-1792 » Claude Mazauric took up the story of recent battles in favour of Robespierre’s « rehabilitation », paying tribute in particular to ARBR’s struggles.

Relating the history of the Society for Robespierrist Studies in his presentation at the reissue of Robespierre’s complete works, Claude Mazauric recounts « Of the Robespierrist societies which have been created, (...) the « Association of Friends of Robespierre » in Arras appears the most active”. (15)

Such loyalty to our association deserved to be highlighted and appreciated.

« In truth, Robespierre deserves to have his figure placed in the Republic’s Panthéon." (Claude Mazauric) (16)

As Steven L. Kaplan writes, « No one worked more on the rehabilitation and apotheosis of Robespierre than Claude Mazauric. »(17) The black legend of Robespierre invented by the Thermidorians has continued its work for two hundred years, taken up and adapted by all counterrevolutionaries and reactionaries, as well as by supporters of Furet’s neo-liberal ideology. The ceremony bringing to the Panthéon Gregoire, Monge, Condorcet (of the “moderate” revolutionaries who have become more consensual figures today) determined in 1989 by President Mitterrand, who put in place a policy of openness towards the right, obviously could not satisfy us. Mazauric noted that « Robespierre’s memory is the victim of all prejudices. »(18) Robespierre’s memory is ultimately often judged by the political convictions of each person encompassing the Revolution as a whole. « Even today, the evocation of his action operates a chasm. […] Between those for whom the Revolution as a process taken in its totality, was liberation and those who see in it only a regression. » (19)

The battle for Robespierre’s rehabilitation passes through the Panthéon : « The question of honouring Maximilien Robespierre will remain as long as his memory has not been given its honours in the Panthéon. »(20)

This struggle follows in the footsteps of great predecessors such as Albert Mathiez but also Jean Jaurès. « Let justice be done to the Incorruptible’s memory, as Jean Jaurès wanted already at the beginning of the century. » (21)

In Paris itself, the majority of the City Council, although on the left, still refuse to give Robespierre’s name to a street, avenue or public space, to the great displeasure of all Robespierrists. « He does not deserve the ostracism to which he remains subjected by the current Parisian city authorities, of the right (as one could expect) but also of the left. »(22) The battle must therefore be considered to be not yet over today and that « The question of the homage the nation owes Maximilien Robespierre remains undecided. » (23)

For behind Robespierre’s memory, there are his ideas and more broadly the achievements of the Revolution : « The figure of Maximilien Robespierre and the judgement that it bears would become the dividing line between two ways of conceiving and investigating the history of the Revolution in all its magnitude ! » (24)

« By continuing to discredit the man 218 years after his tragic death, his ever vigilant enemies still sought to invalidate the historic deed of which he was one of the leading protagonists, the one who perhaps best illustrated or embodied its profound meaning ! » (25)

Robespierre’s rehabilitation is therefore not only to do justice to him, but even more to make the ideals of the Revolution triumph and make them live today !

« To speak of Robespierre today, to rehabilitate his memory, is to give all his breath, all his meaning to the Great Revolution. It also means bringing to life for our time his principles, freedom, equality, fraternity, and not celebrating them as dead things on the pediments of our monuments. »(26)

Claude Mazauric published an important and documented book in 1989 : « Robespierre, Writings », resulting from his university teaching (undergraduate and postgraduate) built, in his words « with the help of his students » on the theme : « The Story of Maximilien Robespierre ». Before the republication of Robespierre’s complete works, this book was simply an indispensable milestone for reading Robespierre’s original speeches and texts. Mazauric also wrote Maximilien’s extensive biography in the Historical Dictionary of the French Revolution edited by Albert Soboul. (27) He wrote the preface to the successive reprints of Robespierre’s complete works at the request of the Society of Robespierrist Studies : « Nothing could delight the signatory of these lines more deeply than that our Society has done him the honour of calling him to write this succinct presentation. » (28)

In a letter to the author of these lines, Claude Mazauric summarised it for us : « For my part, I left it at that. »(29) Modestly, he forgot the countless interviews, conferences, speeches, readers’ notes, etc. that he devoted to Robespierre’s defence, often enriching his own works and which obviously contributed to popularise, to democratise, and also to convince.

« Knowledge of Maximilien Robespierre’s thought and action remains essential to understanding the process of the French Revolution as a whole. » ( Claude Mazauric) (30)

To study the French Revolution in its foundational and contradictory legacy to our contemporary society is therefore also to study Robespierre the man, and even more his ideas, his democratic ideal. « Maximilien Robespierre is the principal and central figure of the French Revolution. […] Maximilien Robespierre is therefore, in my eyes, the Great Man of the French Revolution. »(31)

A « great man » is obviously not to be taken, in Mazauric’s eyes, as an « infallible hero », but rather as a man who encounters a particular political situation and who, through his education, his ideas and insightful analyses, becomes the man of the moment through his contributions, often at a dramatic and decisive point in our history. Mazauric will cite, as a comparative example, Jean Moulin’s action during the Resistance. Obviously these « great characters » evolve among others who also act.

Robespierre’s youth, his childhood and education at the college in Arras and then his pursuit of studies at Louis-le-Grand were still poorly known before Hervé Leuwers’ biography, even if one can note his early family responsibilities due to the loss of his parents. An excellent student, « Maximilien was a young man who seemed destined for success. It is false and absurd to make of this brilliant young man a frustrated loser. »(32) Returning to Arras as an advocate, he became integrated into Arras society, in particular as a defence lawyer, even if, in the context of the challenges to the absolutist Ancien Régime in the late 18C, his legal criticisms were accompanied by strong questioning that could be considered « political ». In this sense, he was able to upset a good part of the notables of Arras (aristocrats, clergy and bourgeoisie). « This repeated propensity as an advocate to say both the pros and cons, as if this need spoke through him even beyond his will, led him to question the organisation of justice, the dominant prejudices and the very structure of the public order. » (33)

Man of the Enlightenment, « Robespierre is a man who knows his time because he is steeped in Enlightenment culture. » (34)

A fine connoisseur of Jean-Jacques Rousseau (35), Claude Mazauric acknowledges this decisive influence on Robespierre « Robespierre’s tie to Rousseau remains of great strength. »(36) « Robespierre’s Rousseauism shines forth in evidence in every moment of the revolutionary cycle. »(37) « Robespierre was the man of a completely assumed political Rousseauism. »(38) This influence of Rousseau, however important, is not to be taken as a catechism applied and stamped on the events of the Revolution. Claude Mazauric rightly invites us to reflect on the Revolution in touch with the realities of the time, different from those of Rousseau. « One must observe the permanent interaction of a man’s ideas, built by the best culture of his time, confronted with the constraints of reality. »(39)

Moreover, other Enlightenment philosophers had also contributed to Robespierre’s intellectual formation, particularly Montesquieu.

“Robespierre embodies the principles of 1789 in their radicality and shows them an absolute attachment that has never been forgotten."(Claude Mazauric) (40)

What in fact underlies Robespierre’s specificity, and obviously explains the hatreds of the propertied classes that have built up over the past two centuries over his person, remains his unfailing attachment to these new principles of 1789, whose « essence is deeply common, that is to say, comes from the Third State, anti-aristocratic, i.e. hostile to hereditary privilege, and democratic, i.e., open to the government of the people. » (41)

He was the man of the alliance between all the classes of the Third State, including those of the sans-culottes, artisans, shopkeepers, workers, and the poor. “Robespierre was, first and foremost, the man of the unity of the Third State as constituted at the origins of the Revolution." (42)

He will not deviate from this aim, relying on the people to fight all those who at any given point strayed from this democratic path, for class or personal interests.

« Robespierre was the man of the popular gathering in which he saw the only force capable of breaking the tendency to compromise without principles. » (43)

« During the five years of revolution, Robespierre focused on unmasking and combatting the counter-revolutionary regressive tendencies generally camouflaged behind the search for a »skilful« compromise with the past. » (44)

His permanent action therefore aimed to grant in fact and reality the natural rights of all men. « Robespierre’s permanent action during the first five years of the Revolution was only inspired by the will to fight to establish natural human rights in the social order. » (45)

The construction of this more just world for all had to be made around the victory of the Revolution. Thus Robespierre’s project takes shape : « Robespierre thus expresses a desire to unify the French around the values of the Republic. » (46)

His struggle is permanent because the stakes are decisive : « The objective ? The victory at all costs of the principles of ’89, the point of arrival and of departure of the whole Revolution. » (47)

« A man of words, a tireless orator, Maximilien Robespierre works first of all on the words." (Claude Mazauric) (48)

But unlike the sophist or rhetorician, this remarkable orator « works in parallel on realities, through the words that designate them. » (49) Robespierre’s speech will first be his only power, but gradually it will be listened to, appreciated and approved, especially by the witness of the people who occupy the galleries around the assemblies. « Robespierre was first a man of words. He did nothing but make speeches during the first four years of the Revolution. Over a thousand. » (50)

Claude Mazauric also highlights his power of work, equal to his convictions : « Thus began his life as a public man and orator, devoting to words, spoken and written, the essence of his inexhaustible activity : in five years, he expressed himself more than a thousand times in various forums. »(51) He emphasises his charisma which « enabled Robespierre to become a true mass leader. »(52) Having become a spokesman, his influence became national, particularly thanks to the provincial popular societies affiliated with the Parisian Jacobins, relaying his speeches and positions. « The Robespierrist Republic is mainly animated, directed by the six thousand popular societies linked to the Jacobins which will be places of elaboration of the political thought, of the representation of the people, organised and drawn together. »(53) Claude Mazauric thus notes that « Robespierre is thus obviously the Jacobins’ man. »(54)

Robespierre owed his debated speeches, his integrity as the Incorruptible, his growing influence in public opinion « at the end of a long process of building up this charisma from which he benefited, thanks to the ascendancy of his speech and the clarity of his positions. »(55)

« Robespierre did not hesitate to defend the most modest people and to support their protest against iniquity. » (Claude Mazauric) (56)

In his « will to fight to institute natural human rights in the social order »,(57) Robespierre took an interest in the daily concerns of the people.

« The urgency of the political battle never diverted Robespierre from action in favour of concrete individual rights. »(58) And, faithful to Rousseau, « For him, the interest of the poorest was by principle, the most respected. »(59)

His position on the economy evolved. Attached in principle to liberty, he found that, if unrestrained, it prevented the poor from surviving. Hence « For Robespierre, the realm of capitalism and the free market began beyond the basic needs that should be satisfied first. »(60) Claude Mazauric insists on this social dimension, that of the right to existence which became a priority over any other, a capital evolution for Robespierre : « What is very original about Robespierre is that he makes a fantastic reversal at the end of his trajectory, that it is the right to existence which determines political and civil rights, i.e., he values in natural law the right to existence as a condition of all political constructions and positive law. »(61) One cannot, however, make him a socialist, or utopian ! « There is no anticipation of collectivist socialism in Robespierre. »(62) However, Claude Mazauric explains that there could not be Babeuf without Robespierre, Buonarroti serving as a visible link between their two ways of thinking, as attested by « the conspiracy for Equality, called that of Babeuf. » » (63)

“As a statesman, he had a sense of the permanence of the nation and a sense of the State more than any other." (Claude Mazauric) (64)

Robespierre remains for many of our fellow-citizens the man of revolutionary government and « terror ». We are so often reminded of this in his caricaturing and denigration ! This was just a brief period in his biography, one year, but intense and decisive to ensure the success of the Revolution and the great principles of ’89... « Becoming a statesman in the last year of his life... he devoted all his energy to ensure the victory of republican France, internally, but also at its borders, against a pan-European coalition of crowned heads, princes, lords and prelates. »(65) « The truth is that Robespierre was a man of great ambition for the Republic : when national disaster looms, he embodies the absolute need for ‘public safety’ by taking care to moderate salvific violence, transforming it into a need for order and political efficiency ; against the egoism of the wealthy class, he fights for victory by sparing as much as possible the suffering of the lower classes. » (66)

During this period of the year II, Robespierre was undoubtedly one of the most influential, but not the only one, who held the helm in the storm. « He was above all the inspirer of the great political decisions adopted until Prairial, Year II. »(67) He is often (too often ?) associated with the Terror of 1793-1794, having to retaliate to the fierce struggle waged by the counter-Revolution against the Revolution. He became the theorist of revolutionary government, relying on Rousseau, to ensure the victory of the principles of 1789. He framed (often moderating) the « legal terror » in order to avoid the renewal of the massacres of September 1792. « Robespierre is the theorist of revolutionary government thanks to his intelligent reading of the Social Contract. » (68) « As a Rousseauist, he thought moreover since 1790 that the general will is entitled to resort to ‘coactive force’ to reach the goal of its institution. He thus naturally became the theorist of the Terror but as a legal terror, a substitute for the popular violence, disordered and fragile, which divides more than it unites. »(69)

Thus is often explained the pessimism in his speeches, the certainty of his own death, of his sacrifice, in order to prepare a better life after the torments of the revolutionary struggle for citizens made free and happy by principles finally established and fixed definitively.

« The pessimism of the short term, the time of the foundation, the time of the Revolution, conditions the optimistic vision of the long term, the time of peaceful life and happiness. » (70)

« There is a real modernity in Robespierre. » ( Claude Mazauric) (71)

Robespierre is modern and believes in progress. And first of all in human progress as taught by the Enlightenment. « The indignity of social poverty as well as the ignorance maintained are not intangible data of nature, and that politics, in its true greatness, is precisely constituted to reduce its scope. »(72) This progress must enable man to strive for happiness. « As we hear well today this plea of Robespierre pronounced in the year II of the Republic so that one added to the modernity of practices the modernity of happiness ! »(73) Certainly, as a man of his time, above all he embodies with others, but better than others, with more conviction, the philanthropic universalism of the Enlightenment : « Finally, the sense of the universal and the human that constantly inspires Robespierre’s proofs links him to the great philosophical current of the Enlightenment. »(74) « As a brother man, he conceived nothing great that did not associate the ordinary people with the realisation of the greatest purposes. His place in history is unique. »(75) Did he not develop a kind of « heroism », « founded on personal conviction and the vocation to serve a cause that surpasses you ; political realism that inscribes its transforming will in the duration of its practice » ? (76) He embodies perfectly the evolutions of the Revolution while keeping the original course of the principles of 1789 : « Thus it is true to say that this man changed himself by contributing to change the world which had made him, which is precisely the mark of authentic revolutionaries. »(77)

« But when the people remain silent... » (Claude Mazauric) (78)

As a Marxist, Claude Mazauric observes the various contradictions of the year II that will clash with Robespierre’s politics.

His increasingly assertive (and often decried) Rousseauist deism was aimed at reaffirming his faith in man : « A religious man, he had more faith in man than in the discourse of priests. » (79)

Desiring the happiness of the lower classes, the measures taken for public safety are sometimes contradictory with this will. « Robespierre sees himself gradually drawn to conduct a policy that sets up social categories between them. »(80) « He does not and cannot see that, in a society with such diverse classes, they [these divergent trends] reflect precisely these classes. »(81)

It was in the spring of Year II that these contradictions became insurmountable : « Reaching the spring of Year II, Maximilien felt upon him the weight of the contradictions that overwhelmed him. He faced the inevitable with heroism and despair. » (82)

During the fierce struggle against the factions, Robespierre surrounded his opponents with the same disapproval which eradicated the splits and politically divergent positions nevertheless stimulating for democracy. « Robespierre, for his part, did not hesitate to make an increasingly systematic amalgamation between the oppositions from the right and left. » (83) The summer of 1794 is that of his fall. « Gradually Robespierre questions the meaning of this Revolution. […] And it is a tragedy : finally, after this upheaval, what will remain ? Ah well, it will remain a class-based society. » (84) 9 Thermidor was inevitable. Claude Mazauric puts it this way : « We are at the end of the Democratic Revolution, in its final stage. This is the high point. How does one go beyond that ? This is a historical question. It is not in the concrete policy of the time. If one anticipates then, it will be in ideology. » (85)

And when the people remained silent, refusing then any role of dictator, Robespierre accepted that of martyr of the Democratic Republic... and left us his memory to defend.

Conclusion : « We must remain modest and know that we know very little. »(Claude Mazauric) (86)

Robespierre’s death opened a new battle, that for his memory. « Then began the time of the confrontation between the two Frances around the memory of Robespierre. Against the doctrinaire assassin of the Thermidorians stood the figure of the Incorruptible. »(87)

The fight, as we have seen, goes beyond Robespierre as an individual. "They [Those who killed Robespierre and his companions] in reality gave all the forces of anti-republican reaction a formidable lever, which subsequently served only to discredit the work of the French Revolution.”(88)

For over 200 years, democratic and progressive Republicans from various political backgrounds, committed in their own times, have struggled to defend Robespierre’s memory and the ideals of the Revolution. Claude Mazauric affirms it : « Maximilien Robespierre ought still be defended and, therefore, known and recognised for what he really was and not through the slanderous caricature drawn up, since 1794, by those who killed him. »(89) Following the example of his illustrious predecessors and contemporaries (Mathiez, Lefebvre, Soboul, Vovelle) Claude Mazauric has not written a biography of Robespierre, distrusting the « biographical illusion » (90), even asking himself « In truth, did Maximilien Robespierre have a life ? »(91) Mazauric, on the other hand, was an indefatigable reader of biographies, writing numerous notices and reviews : « Another book on Maximilien Robespierre, one might say, and I’ve read so many ! Indeed. » » (92)

Claude Mazauric, intellectual and committed militant, was an exceptional fighter for the democratic and progressive cause of Robespierre and the Revolution as a whole. He mobilised all the scientific contributions of history and used them to bring this struggle to life by popularising it, including public opinion in a permanent researching of popular culture. That, it seems to me, is Claude Mazauric’s great merit. Carried by his convictions to empathy towards Robespierre like ARBR, of whom he was, moreover, something of a « protector » « Robespierre, yes, I admire and love him, like Jaurès »(93) Claude Mazauric has fulfilled there a work of citizenship and truth. May he be sincerely thanked and may he receive here all the recognition of ARBR and all Robespierrists !

« The figure of Robespierre will never cease to fascinate those who wish to bring together theory, political action and the dream of a better world. » (94)

Bruno DECRIEM, A.R.B.R. (Juin 2018)

NOTES :

1 : Robespierre, Écrits présentés par Claude Mazauric, Paris, Éditions Sociales/Messidor, 1989, 370 P., Introduction, p. 9-47.

2 : Alexis Corbière et Laurent Maffeïs, Robespierre, reviens ! Politique à gauche, Bruno Leprince, 2012, 126 P., p. 5.

3 : Claude Mazauric, Sur la Révolution française Contributions à l’histoire de la révolution bourgeoise, Paris, Éditions Sociales/Messidor, 1970, 1988 réédition, 238 P.

Claude Mazauric, Jacobinisme et Révolution Autour du bicentenaire de Quatre-vingt-neuf, Paris, Éditions Sociales/Messidor, 1984, 1988 réédition, 305 P.

4 : Claude Mazauric, Soboul un historien en son temps, Nérac, Éditions d’Albret, 2003, 253 P.

5 : Claude Mazauric, L’histoire de la Révolution française et la pensée marxiste, Paris, Presses Universitaires de France, 2009, 194 P.

6 : Cahiers d’histoire, numéro 104, 2008, P. 19-166. Entretiens de Claude Mazauric avec Julien Louvrier.

7 : Claude Mazauric, Au bord du gouffre, Les Éditions Arcane 17 Collection « Itinéraires », 2016, 379 P.

8 : L’homme Robespierre, Discours prononcé le 6 mai 1990 à Arras par Claude Mazauric, Publication de l’A.R.B.R., novembre 1990, 16 P.

9 : Claude Mazauric et Michel Vovelle, Conférences pour le bicentenaire de la Révolution française 1789-1989, Centre d’information de documentation d’étude et de formation des élus CIDEFE, Éditions Messidor, 1987, 63 P. Conférences prononcées au stage CIDEFE le 10 mars 1987. p. 21. ( Claude Mazauric)

10 : Ibid, p. 32.

11 : Colloque international, Arras, dimanche 3 décembre 1989 « L’image de Robespierre dans les manuels scolaires d’Europe et du Monde. », Livret, Éditions E.M.R, Lille, 56 P.

12 : Actes du colloque d’Arras Octobre 1992, « Mouvement ouvrier et République », Les Amis de Robespierre pour le Bicentenaire de la Révolution (A.R.B.R.), Lille, Éditions E.M.R., 1993, 209 P.

13 : Robespierre De la Nation artésienne à la République et aux Nations, par Jean-Pierre Jessenne, Gilles Deregnaucourt, Jean-Pierre Hirsch et Hervé Leuwers, centre d’Histoire de la Région du Nord et de l’Europe du Nord-Ouest, 1994, 458 P. ( Actes du colloque Robespierre d’Arras, avril 1993)

14 : Babeuf, Écrits, Introduction et notes par Claude Mazauric, Paris, Éditions Sociales, les classiques du peuple, 1976, 275 P. Réédition augmentée et complétée, le Temps des Cerises, 2010.

15 : Œuvres de Maximilien Robespierre en 10 volumes ( réimpression en fac-similé), Publication de la Société des Études Robespierristes, Phénix Éditions, 2010. Présentation par Claude Mazauric, 30 novembre 1999. Réédition en 11 volumes, 2011-2016.

16 : Alexis Corbière et Laurent Maffeïs, préface de Claude Mazauric, op. cit., p. 9.

17 : Steven L. Kaplan, Adieu 89, Paris, Éditions Fayard, 1993, 903 P., p. 593-623 : La place de Robespierre. p. 597.

18 : Claude Mazauric, Robespierre, Écrits, op. cit., p. 11.

19 : L’homme Robespierre, op. cit. p. 3.

20 : Ibid. p. 4.

21 : Ibid. p. 4.

22 : Alexis Corbière et Laurent Maffeïs, préface de Claude Mazauric, op. cit., p. 9.

23 : L’homme Robespierre, op. cit. p. 3-4.

24 : Œuvres de Maximilien Robespierre en 11 volumes, présentation par Claude Mazauric, op. cit.

25 : Alexis Corbière et Laurent Maffeïs, préface de Claude Mazauric, op. cit., p. 6.

26 : Antoine Casanova et Claude Mazauric avec Claudine Ducol, Vive la Révolution, Paris, Éditions Sociales/Messidor, 1989, 220 p. Chapitre 4 : Robespierre ou pas ? Splendeurs et misères des héros du temps, p. 125-143. p. 133.

27 : Dictionnaire Historique de la Révolution française sous la direction d’Albert Soboul, Presses Universitaires de France, 1989, 1132 P. Entrée « Maximilien Robespierre » par Claude Mazauric, p. 914-921.

Claude Mazauric a également rédigé les biographies de Charlotte et d’Augustin Robespierre. p. 913-914.

28 : Œuvres de Maximilien Robespierre en 11 volumes, présentation par Claude Mazauric, op. cit.

29 : Lettre de Claude Mazauric à l’auteur, 28 mai 2018.

30 : Œuvres de Maximilien Robespierre en 11 volumes, présentation par Claude Mazauric, op. cit.

31 : L’homme Robespierre, op. cit. p. 3.

32 : Ibid. p. 5.

33 : Ibid. p.5.

34 : Antoine Casanova et Claude Mazauric, Vive la Révolution, op. cit. p. 133.

35 : Claude Mazauric, Jean-Jacques Rousseau à 20 ans Un impétueux désir de liberté,Vauvert, Édition Au Diable Vauvert, 2011, 152 P.

36 : Michel Biard et Philippe Bourdin, Robespierre Portrait croisés, Éditions Armand Colin, 2012, 2013 réédition, 286 P. Claude Mazauric : « Maximilien Robespierre dans l’ombre vivante de Jean-Jacques Rousseau », p. 23-36.

37 : Robespierre, Écrits, présentés par Claude Mazauric, op. cit., p. 23.

38 : Antoine Casanova et Claude Mazauric, Vive la Révolution, op. cit. p. 136.

39 : Œuvres de Maximilien Robespierre en 11 volumes, présentation par Claude Mazauric, op. cit.

40 : Antoine Casanova et Claude Mazauric, Vive la Révolution, op. cit. p. 132.

41 : L’homme Robespierre, op. cit. p. 3.

42 : Ibid., p. 9.

43 : Ibid., p. 7.

44 : Ibid., p.8.

45 : Ibid., p.6.

46 : Antoine Casanova et Claude Mazauric, Vive la Révolution, op. cit., p. 141.

47 : Robespierre, Écrits, présentés par Claude Mazauric, op. cit., p. 30.

48 : Ibid., p. 39.

49 : Ibid. p. 39.

50 : Antoine Casanova et Claude Mazauric, Vive la Révolution, op. cit., p. 136.

51 : L’homme Robespierre, op. cit., p .8.

52 : Robespierre, Écrits, présentés par Claude Mazauric, op. cit., p. 10.

53 : Antoine Casanova et Claude Mazauric, Vive la Révolution, op. cit., p. 139.

54 : Ibid., p. 139.

55 : Robespierre, Écrits, présentés par Claude Mazauric, op. cit., p. 25.

56 : Ibid., p. 15.

57 : Ibid., p. 16.

58 : Ibid., p. 18.

59 : L’homme Robespierre, op. cit., p. 9.

60 : Ibid., p. 7.

61 : Robespierre : De la nation artésienne à la République et aux Nations, op. cit., Claude Mazauric : Préliminaires Thème II : Les choix économiques et sociaux : « force des choses », libéralisme, droit à l’existence, p. 229-233.

62 : Robespierre, Écrits, présentés par Claude Mazauric, op. cit., p. 21.

63 : Albert Mathiez : Robespierre et la République sociale, Paris, Éditions Critiques, 2018, 368 P. Préface de Yannick Bosc et Florence Gauthier.

« La politique de Robespierre et le 9 thermidor expliqués par Buonarroti », p. 301-328.

« Babeuf et Robespierre », p. 329-340.

Buonarroti, Conspiration pour l’égalité dite de Babeuf, 1828, réédition 1957, Paris, Éditions Sociales Collection « Les classiques du peuple », 2 volumes, Préface par Georges Lefebvre, 237 P ; et 253 P.

64 : L’homme Robespierre, op. cit, p. 12.

65 : Alexis Corbière et Laurent Maffeïs, préface de Claude Mazauric, op. cit., p. 10.

66 : L’homme Robespierre, op. cit. p. 4.

67 : Robespierre, Écrits, présentés par Claude Mazauric, op. cit., p. 30.

68 : Antoine Casanova et Claude Mazauric, Vive la Révolution, op. cit, p. 138.

69 : L’homme Robespierre, op. cit., p. 9.

70 : Ibid., p. 9.

71 : Antoine Casanova et Claude Mazauric, Vive la Révolution, op. cit., p.134.

72 : Œuvres de Maximilien Robespierre en 11 volumes, présentation par Claude Mazauric, op. cit.

73 : Michel Vovelle, La Révolution française (1789-1799) Images et Récits, tome I, Paris Livre Club Diderot/Messidor, 1986, 357 P. Préface de Claude Mazauric, p. 9-11.

74 : L’homme Robespierre, op. cit., p. 9.

75 : Ibid., p. 12.

76 : Robespierre, Écrits, présentés par Claude Mazauric, op. cit., p. 47.

77 : Œuvres de Maximilien Robespierre en 11 volumes, présentation par Claude Mazauric, op. cit.

78 : Antoine Casanova et Claude Mazauric,Vive la Révolution, op. cit., p. 143.

79 : L’homme Robespierre, op. cit., p. 12.

80 : Antoine Casanova et Claude Mazauric, Vive la Révolution, op. cit., p. 141.

81 : Ibid., p. 141.

82 : L’homme Robespierre, op. cit. p. 11.

83 : Robespierre, Écrits, op. cit., p. 41.

84 : Antoine Casanova et Claude Mazauric, Vive la Révolution, op. cit. p. 141-142.

85 : Ibid., p. 142.

86 : Œuvres de Maximilien Robespierre en 11 volumes, présentation par Claude Mazauric, op. cit.

87 : L’homme Robespierre, op. cit. p. 12.

88 : Alexis Corbière et Laurent Maffeïs, préface de Claude Mazauric, op. cit., p. 11.

89 : Œuvres de Maximilien Robespierre en 11 volumes, présentation par Claude Mazauric, op. cit.

90 : Ibid.

91 : Ibid.

92 : Claude Mazauric, Au bord du gouffre, op. cit., p. 42.

93 : Antoine Casanova et Claude Mazauric, Vive la Révolution, op. cit., p. 143.

94 : Robespierre, Écrits, présentés par Claude Mazauric, op. cit., p. 45.