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AG de l’ARBR une dimension doublemment historique.
vendredi 23 juin 2023, par
À l’ordre du jour :
1- Accueil par le Président
2- Présentation des différents rapports soumis au vote (activités, financier, orientation)
3- Montant des cotisations
4- Amendements divers – discussion
5- Résultats des élections par vote électronique. Rapport des assesseurs-scrutateurs.
Ce samedi, 24 juin 2023 l’Assemblée générale de l’ARBR s’est déroulée à la Maison de Robespierre, lieu emblématique où vécurent Maximilien et sa sœur Charlotte et plus épisodiquement Augustin.
Ce fut pour nous tout un symbole, un mois après que la Mairie d’Arras présentait le jour de l’anniversaire de la naissance de notre Incorruptible, la préfiguration de ce que serait le futur centre d’interprétation qui lui sera consacré , nous associant pleinement à l’évènement.
34 années que nous le revendiquions. Même si tout désormais commence, saluons la portée de l’évènement. Robespierre, dans sa ville natale, disposera d’un lieu où exister.
Mais ce 24 juin, c’était aussi l’anniversaire de la naissance de la Constitution de l’an I.
Il y a des dates et des évènements qui montrent que l’ordre injuste des choses n’a rien d’irréversible. Des moments où l’histoire s’accélère et où l’impossible survient.
L’année 1793 est de ceux-là. On ne refait pas le monde tous les jours, mais en pleine Révolution française un peuple l’a refait, mettant à bas la monarchie et adoptant la Constitution la plus démocratique jamais rédigée dans notre pays.
L’article 1er donne d’emblée le ton : « Le but de la société est le bonheur commun. » La suite de ce texte fascinant, en bonne place sur notre site, donne le vertige à force de conquêtes qui irriguent encore notre quotidien et notre conception de ce qui est juste et souhaitable.
L’égalité entre tous, le droit de vote, la séparation des pouvoirs, l’abolition de l’esclavage, l’éducation obligatoire et gratuite, la fin de la monarchie et du despotisme, la création d’une sécurité sociale et des retraites, le droit d’asile et le droit du sol, la séparation de l’Église et de l’État, la présomption d’innocence, le droit de manifester…,
…. le droit à l’existence digne sans lequel la liberté, l’égalité ne sont que des mots vains nous dit, en substance, Robespierre.
L’esprit de 1793 est là, il résiste.
Notre pays lui doit son drapeau, tricolore, sa devise robespierriste d’égalité, de liberté et de fraternité, son hymne national, la Marseillaise. Tous sont inscrits dans la Constitution.
« En 1793, comme rarement dans l’histoire de France, l’humanité a été plus qu’une idée, elle fut une réalité qui s’est voulue la plus grande possible », observe notre ami Claude Mazauric. « 1793 a fondé, enraciné la République dans le sol de France. D’autres républiques se sont accumulées par-dessus la première, dans un acte de sédimentation mémoriel et républicain qui a forgé un imaginaire collectif de révolution partagé par tout le monde », ajoute un autre ami, Pierre Serna, qui nous a accordé une large place, parmi 22 autres contributeurs, dans le hors série du Journal l’humanité qu’il a piloté « 1793 Robespierre et le peuple debout ».
L’héritage populaire est vivace, comme le montrent les mobilisations récentes et l’idée d’écrire une nouvelle constitution inspirée de celle de 93 est de plus en plus partagée.
L’instrumentalisation de l’histoire à des fins politiques, est connue depuis l’Antiquité. Nous en avons encore eu des exemples récents. Tallien continue de faire des émules.
Face à cela nous avons, par l’originalité de notre action à la fois historique et militante, un rôle important à jouer pour éclairer le passé de la Révolution française, le rôle essentiel qu’y joua Robespierre, et apporter des outils conceptuels solides pour que chaque citoyen puisse se forger son regard, ainsi mieux interroger le présent et l’avenir.
Comme je l’ai dit au Maire d’Arras le 6 mai, il peut compter sur le dynamisme de notre belle association pour poursuivre le travail qu’elle a engagé il y a plus de trente ans et l’ARBR a toujours de belles et vertes ramures qui ne demandent qu’à s’épanouir.
Et Vive 93 !
Le président