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Biographie : Au Comité de Salut Public (An II) .
mercredi 25 février 2015
L’élimination des Girondins ne règle pas tout : la situation léguée par eux empire de jour en jour. La République n’est plus qu’une grande citadelle assiégée : les frontières sont enfoncées par les armées de toute l’Europe coalisée, l’insurrection royaliste vendéenne s’étend tandis que des révoltes fédéralistes éclatent dans les provinces d’origine des ex-députés girondins. C’est dans ce contexte que Maximilien Robespierre est élu au Comité de Salut Public en remplacement de Danton le 27 juillet 1793.
Il va, dés lors, y déployer un zèle et une activité extraordinaire : l’homme politique s’avère un extraordinaire homme d’état. Il est aussi l’orateur le plus respecté de la Convention et des Jacobins où il est toujours aussi assidu. Sa popularité ne se dément pas, même après son entrée au gouvernement.
A l’automne, sous la pression des Enragés, la Convention doit accepter des mesures de Terreur : loi des suspects, loi contre les accapareurs, maximum des prix, armée révolutionnaire... Les Hébertistes réclameront toujours plus de Terreur qui leur permet de peupler les nouvelles institutions de leur partisans et de s’ériger comme un pouvoir concurrent à celui de la Convention.
Robespierre parvient à faire mettre en place le Gouvernement Révolutionnaire qui doit permettre au pouvoir central d’encadrer la Terreur et de reprendre l’initiative. Dés l’hiver, Robespierre enraye la déchristianisation menée par certains représentants en mission hébertistes qui, par leurs excès, discréditaient la Révolution.
Tout le pays est mobilisé contre les ennemis et l’embellie ne tarde pas. Dés l’automne, l’insurrection fédéraliste n’est plus un danger : les Vendéens sont écrasés en décembre et l’hiver et le printemps de 1794 voient les victoires françaises se succéder jusqu’à celle de Fleurus qui libère le territoire : le Comité de Salut Public a bien mérité de la Patrie !
Les divisions entre montagnards s’accentuent alors ; c’est la lutte des factions entre les Hébertistes qui poussent à plus de Terreur, les Dantonistes qui prônent une politique de compromis avec les ennemis et ceux que l’on appelle désormais les Robespierristes, solidaires du Gouvernement Révolutionaire et de son action. C’est Robespierre qui mène la lutte sur les deux fronts et parvient à abattre les chefs des deux factions malgré le soutien sectionnaire à Hébert et l’aura de Danton chez les députés. La victoire du Gouvernement Révolutionnaire n’aura fait que 40 victimes.
Désormais, comme l’affirme St Just, « la Révolution est glacée » : le mouvement sectionnaire et la Convention sont soumis aux Comités. Les Robespierristes vont pouvoir appliquer leur programme.
Dans l’ordre du tableau :
Hérault de Séchelles | Jeanbon de St André | Saint-Just | Couthon | Collot d’Herbois | Barère |
Billot-Varenne | Lazare Carnot | Prieur de la Côte d’Or | Prieur de la Marne | Robespierre | Danton |
Erratum
Notre ami Jean Daniel Piquet nous fait aimablement observer que :
A propos de la galerie des portraits du CSP de l’an II
Danton n’a pas sa place dans la galerie. Il quitta le Comité en juillet 1793. C’est Robert Lindet, absent de la galerie, qui devrait y figurer. Son importance ne doit pas être minimisée. Ce fut le seul des onze (Hérault de Séchellles étant lui aussi condamné à refuser de signer pour l’arrestation de Danton.
C’est aussi un des rares parmi les douze, avec Carnot, Hérault de Séchelles et peut-être Saint-Just (sous réserve de vérification formelle quant à un risque d’homonymie) à avoir un nom de rue, de square, ou d’’établissement à Paris.
Jean-Daniel Piquet
Hérault de Séchelles | Jeanbon de St André | Saint-Just | Couthon | Collot d’Herbois | Barère |
Billot-Varenne | Lazare Carnot | Prieur de la Côte d’Or | Prieur de la Marne | Robespierre | Lindet |