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Biographie : La sentinelle de la République (1792-1793).
mercredi 13 février 2013
Elu à la Convention par plusieurs départements (dont celui du Pas-de-Calais), Robespierre choisira d’être l’élu du peuple parisien. Dés les premiers débats, il se heurte aux Brissotins (ou Girondins) que l’ambiguïté des positions sous la Législative avait fait se heurter à l’Incorruptible.Il se rallie à la République, proclamée le 21 septembre 1792 après la victoire de Valmy.
En effet, pour lui, la forme du régime importe moins que les objectifs que celui-ci se propose d’atteindre. C’est ce qu’il résume par la phrase : ’Est-ce dans les mots de république ou de monarchie que réside la solution du grand problème social ?’.Le premier moment d’affrontement entre Brissotins et Montagnards se fera autour du Procès du roi, rendu obligatoire après la découverte de documents aux Tuileries compromettants toute la Cour. Robespierre, suivant Saint-Just, se prononce pour l’exécution de Louis XVI : « Il n’y a point ici de procès à faire ; Louis n’est point un accusé ; vous n’êtes point des juges. Je prononce à regret cette fatale vérité, mais Louis doit mourir parce qu’il faut que la patrie vive. »
Le 16 janvier 1793, lors de l’appel nominal des députés, il parvient à emporter le vote de toute l’Assemblée pourtant dominée par ses adversaires : « Le sentiment qui m a porté à demander, mais en vain à l’Assemblée Constituante, l’abolition de la peine de mort est le même qui me force aujourd’hui à demander qu’elle soit appliquée au tyran de ma patrie et à la royauté elle même dans sa personne. Je vote pour la mort. »Les Brissotins qui dominent le gouvernement et l’assemblée vont alors tenter une attaque en règle contre les chefs montagnards. Robespierre, mais aussi Danton ou encore Marat seront les cibles de cette offensive généralisée à la Convention, aux Jacobins et dans la presse.
Ainsi, Louvet prononcera sa fameuse robespierride, attaque directe contre la Commune populaire ponctuée par la phrase : « Je t’accuse, Robespierre... » Ce dernier se défend pied à pied en se posant comme le champion des sans-culottes : « Et si, pour conserver leur [les Brissotins, NLDR,] puissance, il leur fallait rétablir un roi, pourraient-ils hésiter ? Ils sont les honnêtes gens, les gens comme il faut de la République. Nous sommes les sans-culottes et la canaille ».Les Girondins sortent affaiblis de cette confrontation d’autant qu’ils ne parviennent ni à juguler la crise économique , ni à conduire efficacement la guerre qu’ils ont tant voulu.
En avril 1793, la trahison du général girondin Dumouriez va précipiter le cours des choses.Maximilien prononce alors un véritable réquisitoire contre les principaux chefs Girondins : « Les Girondins ont regardé le peuple comme un stupide troupeau destiné à être conduit par le plus habile ou par le plus fort... Ils ont de bonne heure épouvanté les citoyens du fantôme de la loi agraire ; ils ont séparé les intérêts des riches de ceux des pauvres ; ils se sont présentés aux premiers comme leurs protecteurs contre les sans-culottes ».
Il prépare les conditions d’une insurrection populaire contre les Brissotins : les 31 mai et 2 juin, ceux-ci sont arrêtés sous la pression populaire des sans-culottes parisiens.Robespierre et la Montagne triomphent.