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Biographie : Les origines (1758-1781).

lundi 9 février 2015

Maximilien Marie Isidore Robespierre est né le 6 mai 1758 à Arras. Son père, François de Robespierre, âgé de 26 ans, est alors avocat au Conseil d’Artois. Il est issu d’une lignée d’hommes de loi de la petite bourgeoisie artésienne. Sa mère, Jacqueline Marguerite Carraut a alors 21 ans.

Elle est pour sa part, issue d’un milieu plus populaire mais néanmoins d’une famille d’honorables brasseurs. Elle donnera ensuite naissance à Charlotte, le 5 février 1760, puis à Henriette le 28 décembre 1761 ( qui mourra d’anémie à l’âge de 19 ans le 5 mars 1780) et enfin à Augustin Bon, dit ’Bonbon’, le 21 janvier 1763.

Maximilien perd rapidement sa mère qui s’éteint, victime de la tuberculose le 14 juillet 1764, en mettant au monde une dernière petite fille qui succombe également. A partir de ce moment, François de Robespierre, premier avocat au Conseil Supérieur d’Arras, délaisse sa famille. En 1767, il entame une série de voyages en Belgique, en Hollande et en Allemagne. Sans doute établi comme enseignant en droit, c’est à Mannheim qu’il meurt le 6 novembre 1777, sans avoir repris contact avec ses proches.

Les quatre enfants survivants se retrouvent orphelins. Les deux garçons, Maximilien et Augustin furent confiés aux grands-parents maternels, la famille Carraut d’Arras. Les deux filles, Charlotte et Henriette, sont recueillies par leurs tantes paternelles qui parviendront à les scolariser dans un établissement charitable de Tournai créé par les sœurs Manarre pour les jeunes filles pauvres.

Le jeune Maximilien, sensible, est très marqué par la perte de sa mère ; le départ de son père semble l’investir de nouvelles responsabilités qui feront de lui un enfant sérieux au caractère trempé. Il choisit de se réfugier dans le travail et se consacre essentiellement aux études. C’est ainsi qu’il obtient, grâce au soutien de Mgr de Conzié, évêque d’Arras, une bourse au lycée Louis le Grand à Paris.

A l’automne 1769, Maximilien quitte sa ville natale. Il va passer douze années au Lycée Louis le Grand, ne revenant chez les Carraut que pour les rares vacances.

Grâce à la qualité de son travail, il fut cité par trois fois à l’ordre de l’Université. C’est ainsi que le 15 juin 1775, parce qu’il était le meilleur élève, il fut choisi pour réciter le compliment au roi, au retour du couronnement à Reims. (ce qui n’a jamais eu lieu [voir Lewers : Robespierre, 2014, Grasset.]

Le 31 juillet 1780, il devint bachelier puis licencié en droit le 15 mai 1781.