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Portrait de Robespierre : Robespierre vu par Jean Jaurès
mardi 5 septembre 2017
La monumentale Histoire Socialiste de la Révolution Française rédigée par Jean Jaurès fut éditée en fascicules puis en 4 gros volumes de 1900 à 1903. Robespierre y est de très loin le révolutionnaire le plus cité, étudié, commenté. Jaurès y examine avec minutie les idées et le rôle de l’Incorruptible qu’il considère comme le personnage le plus important de la Révolution. Pourtant, à côté de passages très élogieux, il émet quelquefois des critiques très acerbes. Jaurès conservait-il peut-être les préventions contre Robespierre qu’il avait lues dans Michelet et Aulard. Peut-être aussi, la nature si différente des deux hommes explique-t-elle le malaise ou l’incompréhension de Jaurès. Jean-Pierre Roux, dans son dernier ouvrage sur Jaurès écrit : « L’Incorruptible, si opposé et pourtant si proche, est vu au miroir de Jaurès. » Ces sentiments et jugements opposés, on les retrouve dans quasiment tous les textes où l’action et la personne de Robespierre sont étudiées. Jaurès fut-il injuste envers Robespierre, s’est-il montré d’une sévérité excessive ? A l’inverse, ses éloges étaient-ils justifiés envers le démocrate, le défenseur du peuple et l’organisateur du pouvoir révolutionnaire ? Nous avons reproduit quelques extraits parmi les plus importants. A leur lecture, vous pourrez y exercer votre propre jugement. (Jean-Claude Martinage)
À l’Assemblée Constituante en 1789
« Robespierre, très concentré, très soucieux de sa dignité et de sa tenue, avait une fermeté d’idées et une ténacité à vouloir presque invincibles. Avec Buzot, Prieur, Roede-rer, Dubois-Crancé, Salle, il était l’extrême-gauche de l’Assemblée ; mais, bien plus que ses voisins immédiats, il avait la constance et l’esprit de suite [...] Il portait en lui une seule idée : la nation est souveraine ; mais cette idée unique, il la suivait sans défaillance, sans restriction, jusqu’en ses conséquences extrêmes. Non qu’il fût délibérément républicain, il était monarchiste, au contraire, mais il n’était disposé à faire à la royauté aucun sacrifice du droit national ; il tolérait le roi dans la mesure où celui-ci s’accordait avec la souveraineté de la nation [...] Mais pour que la nation soit souveraine, il faut que tous les individus qui la composent, si pauvres qu’ils soient, aient leur part de souveraineté. De là la tendance démocratique de sa politique [...] la souveraineté de la nation devient vite, dans la pensée de Robespierre, la souveraineté du peuple [...] il avait beaucoup lu Jean-Jacques et il en était plein, mais il serait injuste de dire qu’il en était dominé. Rousseau n’avait présenté la démocratie que comme un idéal irréalisable aux grands États. Robespierre cette sorte de pessimisme social [...] Il n’était ni un utopiste, ni un esprit vague, mais un théoricien inflexible de la souveraineté nationale et de la démocratie.
Dès les premiers jours, malgré le peu de crédit et le peu d’attention que rencontraient d’abord sa pensée tendue et sa parole aigre, il avait pris nettement position dans l’Assemblée, refusant au roi le veto suspensif, combattant la distinction des citoyens actifs et des citoyens passifs, avertissant la Nation de se méfier des complots de l’aristocratie et de ne pas décourager par un modérantisme sévère la force populaire en mouvement... Robespierre avait pris position en avant de la Révolution, mais il était sur le chemin qu’elle devait suivre, il était sur la route que l’idéal du XVIIIe siècle traçait aux esprits ». (tome 1 p. 572-74)
En 1791
« En toute occasion, à l’occasion des contributions foncières, à l’occasion de la révision constitutionnelle, Robespierre revient à la charge ; et à chaque fois, c’est avec une insistance et une ampleur croissantes qu’il demande le suffrage universel » (tome 1 p. 891) « Robespierre fut le théoricien fanatique de la démocratie ». (tome 1 p. 1104)
En 1792
« Les discours que Robespierre prononça contre la guerre aux Jacobins le 2 janvier et le 11 janvier 1792 étaient admirables de courage, de pénétration et de puissance [...] son action contre la guerre, si elle fuit grande et noble, ne fut pas efficace. Mais quel sens merveilleux de la réalité, surtout quel sens des difficultés, des obstacles chez cet homme que d’habitude on qualifie d’idéologue, de théoricien abstrait ». (tome 2 p. 182)
La position sociale de Robespierre au printemps 1792
« Il distingue, dans le mouvement révolutionnaire, deux classes d’hommes : il y a d’un côté les riches, les possédants, qui se laissent bien vite gagner pas l’égoïsme et qui ont peur de l’égalité. Il y a ensuite le peuple généreux et bon. C’est donc sur le peuple qu’il faut s’appuyer pour défendre et compléter la Révolution. Et la Révolution reconnaîtra ce service par l’égalité des droits politiques assurés à tous, par de bonnes lois d’assistance et d’assurance, par des mesures rigoureuses contre les accapareurs et agioteurs : mais elle ne touchera pas et ne laissera pas toucher à la propriété (lois agraires) [...] On dirait que la puissance de l’oligarchie bourgeoise qui a éliminé du droit de suffrage et exclu de la garde nationale armée le pauvre peuple, apparaît à Robespierre comme éternelle, tant sa colère est âpre et presque désespérée. Et pourtant ce peuple, qu’on opprime et qu’on avilit en lui refusant des droits accaparés par les riches, est la véritable ressource de la Révolution [...] Mais pourquoi ne pas prévoir une société où il n’y aurait plus des « faibles » ? Pourquoi considérer la richesse comme corruptrice essentiellement, au lieu de chercher à assurer la participation de tous aux forces et aux joies de la vie ? Quoi ! il apparaît à Robespierre que l’égoïsme de la propriété détourne les privilégiés de la Révolution, leur fait perdre le sens des Droits de l’Homme, et il ne fait pas effort pour que la propriété elle-même, cessant d’être un privilège, se confonde pour ainsi dire avec l’humanité. Il semble considérer que « la misère » du peuple est la condition de son désintéressement [...] Faut-il décourager le peuple de prétendre à la richesse devenue commune et humaine ? On ne sait ; et Robespierre semble s’arrêter à une société aigre et morose où la richesse croissante des uns ne sera pas abolie mais contrôlée et équilibrée par le pouvoir politique d’une masse défiante et pauvre. Il y a, dans toute la pensée de Robespierre, comme dans celle de Jean-Jacques, un mélange trouble et amer de démocratie et de christianisme restrictif. Son idéal exclut à la fois le communisme et la richesse, mais celle-ci est tolérée en fait comme une fâcheuse nécessité [...] Il y a, dans la pensée de Robespierre, un singulier mélange d’optimisme et de pessimisme : optimisme en ce qui touche la valeur morale du peuple, pessimisme en ce qui touche l’organisation égalitaire de la propriété » (tome 2 p. 465-73)
Après les défaites en Belgique en Mars 1793
« Robespierre, à son habitude, fait la part du soupçon [...] Il faudra purger l’armée du venin aristocratique. Mais, le premier, en homme qui a le sentiment profond des responsabilités, il s’applique à prévenir la panique [...] Avec sa prudence et sa profondeur de calcul accoutumées, il se ménageait des issues en tous sens [...] Tout en se découvrant cette fois, par devoir patriotique et conscience révolutionnaire, comme Robespierre s’assure, à tout événement, une retraite ! C’est une tactique suspensive et habile, mais qui n’est permise qu’à ceux qui, comme Robespierre, conseillent, critiquent, moralisent, et ne s’engagent jamais à fond dans l’action précise, qui toujours est compromettante. On a dit qu’il y avait en Robespierre quelque chose de félin. Je suis tenté de dire qu’il marche en effet au bord des responsabilités comme un chat au bord d’un toit. Il côtoie l’abîme, il ne s’y précipite jamais ». (tome 5 p. 344-45)
Voici la suite des extraits de l’Histoire Socialiste de la Révolution Française dans lesquels Jaurès commente l’action et la pensée de Robespierre. Nous y retrouvons souvent des éléments positifs et négatifs, des sentiments opposés comme dans ce commentaire sur le discours du 28 déc. 1792 : « Je démêle en moi une émotion irritée et une admiration qui n’est pas toujours sans malaise. » Jaurès était parfois excédé par la rigidité de « L’homme-principe » Robespierre [1]. Il admettait cependant que l’attachement à ces mêmes principes sauva la Révolution en 1793 même si, après la chute des factions, il se désolidarisa de Robespierre.
Laissons parler Jaurès dans les dernières pages de son ouvrage :
« J’ai dit quels furent surtout, depuis le 31 Mai, les services immenses de Robespierre, organisant le pouvoir révolutionnaire, sauvant la France de la guerre civile, de l’anarchie et de la défaite. J’ai dit aussi comment, après l’écrasement de l’hébertisme et du dantonisme, il fut frappé de doute, d’aveuglement et de vertige. » [2]. Les grands historiens A. Mathiez et A. Soboul ont considéré que Jaurès ne fut pas toujours juste avec Robespierre. Certains autres jugent que « c’est toujours le moment, dessiné avec une précision extrême, qui détermine ou non, l’adhésion de Jaurès. » [3].
Nous, « les Amis de Robespierre », souhaitons simplement que la lecture de ces quelques textes puisse, par leur esprit critique, parfaire la connaissance de celui que nous considérons comme le grand homme de la Révolution Française.
« Donner la liberté au monde par la force est une étrange entreprise pleine de chances mauvaises. En la donnant, on la retire. Et les peuples gardent rancune du don brutal qui les humilie... Robespierre l’avait pressenti ; il l’avait annoncé lorsque seul, aux Jacobins, en 1792, il luttait avec une obstination héroïque contre le parti de la guerre, contre l’entraînement belliqueux du peuple que son besoin d’action révolutionnaire poussait aux grandes aventures, bien au-delà de l’intrigue et des roueries de la Gironde. Il prédisait aux hommes impatients d’aller à la liberté par le chemin hasardeux de la guerre, les convulsions contre-révolutionnaires qui sortiraient sans doute de la défaite, la dictature militaire qui sortirait de la victoire. Il leur montrait le reste du monde encore incapable de se libérer lui-même, destitué d’une bourgeoisie audacieuse, livré à l’ignorance, résigné à la tyrannie des nobles et des rois ; il criait aux exaltés cette magnifique parole : « Ce n ’est pas à la pointe des baïonnettes qu’on porte aux peuples la Déclaration des Droits de l’Homme. » Grandes leçons et qu’il faut retenir Pour préserver à jamais les peuples en révolution des tentations de la guerre, même s’ils croient par là brusquer dans le monde la victoire de l’idée. »
La grandeur de Robespierre
Ce qui fait la grandeur impérissable de Robespierre, c’est qu’en même temps qu’il avait des vues très vastes, un système de démocratie dont le développement logique a concordé avec le mouvement général de la Révolution et dont toute l’histoire de France depuis cent vingt ans a été la justification éclatante, il a eu une attention prodigieuse à tout le détail de l’action publique, aux plus menus ressorts des partis, au moindre tressaillement de la foule ; il surveillait, pour gouverner vers le but, vers l’étoile, tous les accidents de la route, toutes les nuances changeantes de la mer orageuse et trouble. Son effort de détail, quand on le suit dans la minutie des heures, est incomparable, et il avait dans l’esprit infiniment plus de réalité que son critique Taine, qui l’a dénoncé puérilement comme un ignorant et comme un idéologue, et qui croyait savoir beaucoup de faits parce qu’il avait pris beaucoup de notes. [4]
La conception religieuse de Robespierre
« Robespierre semble croire que le christianisme, enseigné par la Révolution et selon la Révolution peut perdre peu à peu ses dogmes les plus aventureux et les plus tyranniques et se confondre avec la religion naturelle ; et c’est tout un système religieux et moral qu’il esquisse à grands traits [...] D’abord lui-même, disciple de Jean-Jacques, a foi dans un Dieu personnel et conscient, gouvernant le monde par sa grandeur, et dans l’immortalité de l’âme humaine ; et il s’applique à retrouver sous l’enveloppe chrétienne des croyances populaires ces deux dogmes de la religion naturelle.
[...] Oui, il y avait en lui du prêtre et du sectaire, une prétention intolérable à l’infaillibilité, l’orgueil d’une vertu étroite, l’habitude de tout juger sur la mesure de sa propre conscience et envers les souffrances individuelles la terrible sécheresse de cœur de l’homme obsédé par une idée et qui finit peu à peu par confondre sa personne et sa foi, l’intérêt de son ambition et l’intérêt de sa cause. Mais il y avait aussi une exceptionnelle probité morale, un sens religieux et passionné de la vie, et une sorte de scrupule inquiet à ne diminuer, à ne dégrader aucune des facultés de la nature humaine, à chercher dans les manifestations les plus humbles de la pensée et de la croyance l’essentielle de la grandeur de l’homme [...] Robespierre n’avait pas pris à Jean-Jacques tout son pessimisme, puisqu’il croyait la démocratie applicable aux grands États modernes. Mais il se disait que, même après l’institution de l’entière démocratie, bien des maux accableraient l’homme. Il lui semblait impossible de corriger suffisamment les inégalités sociales, il lui semblait impossible de ramener toutes les fortunes et toutes les conditions à un même niveau, sans arrêter, sans briser les ressorts humains, et il prévoyait ainsi une renaissance indéfinie, de génération en génération, de l’orgueil et de l’égoïsme des uns, de la souffrance et de l’envie des autres. Il n’avait aucun pressentiment du socialisme ; il n’entrevoyait pas la possibilité d’un ordre nouveau où toutes les énergies humaines se déploieraient plus harmonieusement [...]
Aussi éprouvait-il quelque respect pour l’action chrétienne qui lui semblait avoir pénétré parfois dans les âmes humaines à des profondeurs où l’action révolutionnaire n’atteindrait point. Et il se faisait scrupule d’arracher aux hommes des espérances surhumaines de justice et de bonheur dont la Révolution lui paraissait incapable à jamais d’assurer l’équivalent. Là est, dans la pensée de Robespierre, le grand drame ; là est, dans cette âme un peu aride, l’émotion profonde et la permanente mélancolie. » (tome 3 p. 366-375)
Contre les culottes dorées en Mai 1793
« Tout en animant les sans-culottes contre les culottes dorées, Robespierre prend bien garde que la lutte sociale n’aboutisse pas à une lutte des classes systématiquement fondée sur l’opposition de la pauvreté et de la richesse. Et ce n’est pas pour dépouiller les riches, c’est pour assurer la victoire de la démocratie et le salut de la liberté, qu’il demande, en cette crise, la primauté révolutionnaire des pauvres [...] Ainsi, de même que Robespierre, tout en excitant les sans-culottes, voulait les empêcher de déclarer une guerre fondamentale à la bourgeoisie et à la propriété, il voulait tendre tous les ressorts de l’action révolutionnaire, mais sans briser la légalité. » (tome 5 p. 511-514)
La déclaration des droits de Robespierre le 24 avril 1793
« Robespierre ne se contente pas de rappeler que la propriété est une institution sociale [...] La propriété, dans sa formule, n’est que ce qui reste de la propriété, quand la société a exercé son droit antérieur et supérieur, quand elle a prélevé ce qui lui est nécessaire pour assurer la vie de tous [...] Dès maintenant, il insérait dans la Déclaration des Droits proposée par lui quelques applications précises de sa définition sociale de la propriété. Il veut que la Convention inscrive dans la charte sociale le droit le tous à la vie, le droit au travail, le droit à l’instruction, à l’impôt progressif avec immunité complète du minimum de revenus nécessaire à la vie. Tous ces premiers articles de son projet sont d’une belle allure humaine [...]
Cette déclaration des droits, c’est l’extrême formule officielle de la pensée sociale de la Convention. Aucun représentant n’alla au-delà [...] Mais, ce qui attriste dès maintenant l’exposé de la pensée sociale de Robespierre, ce qui lui communique une sorte d’aridité, c’est le parti pris vertueux contre la richesse [...] Certes, Robespierre ne peut pas proscrire l’opulence : mais il la dédaigne et il la méprise presque, comme si elle n’était pas la forme, l’abord nécessairement oligarchique, plus tard sociale, populaire et commune, de la puissance de l’homme sur les choses, le signe de sa maîtrise sur l’univers. Ce qui aurait été grand et beau, c’eût été d’appeler au secours de la Révolution toutes les forces de production, d’art, de richesse, et de dire : « Les mesures que nous prendrons pour que vous les citoyens aient une part de ce bien-être croissant, le cette richesse humaine croissante, ajouteront à l’essor le la richesse bien loin de la contrarier. » (tome 6 p. 134-140)
La politique de Robespierre en juin-Juillet 1793
« Robespierre, assidu, courageux, s’obstine à prévenir les mesures hâtives qui, sous prétexte de révolutionner l’armée, la livrerait désorganisée et sans chefs à l’ennemi. Il s’applique à maintenir l’autorité de la Convention et du Comité de Salut Public, à fondre toutes les forces de la Révolution, à créer contre le péril intérieur et extérieur la dictature de la France révolutionnaire appuyée sur Paris, et à écarter la dictature étroite de Paris qui aurait été bientôt précipitée dans le vide [...] Si grands qu’ils aient été, Cambon et Carnot ont été des administrateurs, non des gouvernants. Ils ont été des effets ; Robespierre était une cause. Je ne veux pas faire à tous ces combattants qui m’interpellent une réponse évasive, hypocrite et poltronne. Je leur dis : ici, sous le soleil de juin 93 qui échauffe votre âpre bataille, je suis avec Robespierre, et c’est à côté de lui que je vais m’asseoir aux Jacobins. Oui, je suis avec lui parce qu’il a à ce moment toute l’ampleur de la Révolution. » (tome 6 p.201-203)
Robespierre contre les factions (février 1794)
« Quand donc cessera l’oppression des patriotes ? Robespierre pressent un combat à mort. Et il prend position à la Convention par son discours dirigé à la fois contre le dantonisme et contre l’hébertisme [...] Dès lors, il est résolu de frapper des deux côtés à la fois ; il s’installe sur une hauteur âpre et d’où il pourra balayer tout l’horizon. Jamais il ne pourra atteindre la démagogie hébertiste s’il n’a pas rassuré tous les patriotes, tous les révolutionnaires contre la politique de défaillance traîtresse des indulgents. Et il déclare la guerre aux uns et aux autres. Mais, que de sacrifices, que d’épreuves va imposer ce double combat ! Robespierre a le pressentiment aigu de son rôle terrible. C’est lui qui va être chargé de distribuer la mort à sa droite et à sa gauche. C’est lui qui va équilibrer l’échafaud ; il se sent devenir le centre de gravité de la guillotine, et, épuisé de travaux, de luttes, de soucis, malade des premières atteintes portées à sa popularité et des responsabilités qu’il assume, il sent ses forces défaillir. » (tome 6 p. 395)
[1] Laponneray
[2] Tome 6 p.516
[3] Mona Ozouf
[4] Jaurès « L’armée nouvelle » éditions sociales p. 64-65 et 241