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Robespierre vu sous l’angle d’un film à dessins fixes

Réalisé par Anthony Pascal

jeudi 16 janvier 2020

Un Film à Dessins Fixes sur Robespierre
Cliquez ici « Robespierre »
Voici un film qui suit tous les principaux événements de la Révolution française, et plus particulièrement le parcours de Robespierre durant cette période. On le suivra dans son combat contre les oppositions mais aussi dans sa vie de tous les jours et dans sa lente descente dans le surmenage et la dépression jusqu’à sa chute annoncée dès son accession au pouvoir.

Ce film simplement appelé « Robespierre » s’intéresse forcément à la Révolution Française et la fait revivre depuis le point de vue de l’Incorruptible.

La division de la population dans les catégories que tout le monde connaît, à savoir la noblesse, le clergé et le tiers-état ne peut plus tenir : la noblesse ne se bat plus sur les champs de batailles et n’a plus besoin de payer ce qu’on a appelé « l’impôt du sang », le clergé n’est plus la montagne sacrée qu’il avait été, et le tiers-état n’est plus constitué entièrement de pauvres paysans, mais aussi de bourgeois s’étant considérablement enrichis dans le courant du XVIIIe siècle.

La bourgeoisie d’affaire, comme l’a appelée Henri Guillemin, a décidé de secouer le joug pour tenter de s’approprier une partie (au moins) des leviers de pouvoir qui étaient confisqués par la noblesse depuis toujours.

Barnave, un avocat du Dauphiné, dira donc cette phrase qui à elle seule expliquera la raison première et profonde du déclenchement de la Révolution : « Une nouvelle distribution de la richesse entraîne une nouvelle distribution du pouvoir. »

Et alors que la bourgeoisie entendait que la Révolution profite en priorité aux maîtres de l’économie et l’industrie, c’est-à-dire à une minorité, un député du Nord de la France clamait que si une révolution devait éclater, elle devait profiter au plus grand nombre.

Cet homme c’est Maximilien Robespierre.

Il va rapidement se faire un nombre considérable d’ennemis.

Robespierre, portrait au crayon Réalisé par Anthony Pascal

Les Girondins (qu’ont appelleraient aujourd’hui la droite libérale) sont les plus acharnés. Mais le petit peuple le soutient avec ferveur, ce qui le protégera pratiquement jusqu’à la fin.

Les Hébertistes (l’extrême gauche d’alors) dont l’insurrection est le principal moyen d’expression sont aussi une menace pour Robespierre.

Il devra donc se battre contre ses deux courants contraires et les vaincre avant d’être ensuite appelé à siéger dans ce qui a été l’organe le plus puissant de la Révolution : le Comité de Salut Public.

A partir de là, les choses vont aller vite : il ne lui reste plus qu’un an et un jour à vivre.

Robespierre se bat pour la république, pour la France, mais aussi pour des principes implacables. Alors que gouverner est par définition une affaire de compromis pour la plupart, Robespierre pense essentiel de n’en faire aucun pour conserver la pureté des principes auxquels tout le monde doit se conformer. Sublime ou idiot voire criminel suivant les lectures.

Il signera son arrêt de mort en initiant les terribles lois de Prairial dont ils voulait se servir non pour effrayer le peuple et le tenir en respect, mais pour éliminer une poignée d’hommes et de conventionnels qu’il pensait être indignes de servir la république.

C’est de ces mêmes lois que ses ennemis se serviront pour « le couvrir du sang qu’ils versaient pour le perdre » comme l’a écrit Lamartine.

Le début du film rappellera les événements du début de la Révolution pour ensuite tenter de regarder ceux qui ont fait le corps de la Révolution comme Robespierre les voyait.

Le film proposera de se mettre à hauteur d’homme plutôt que jouer l’éternel disque de la Légende. Tenter de comprendre ses émotions, ses colères, ses moments de désespoir d’être humain quel que soit ce qu’on pense de lui.

En finir avec la perruque, le vieux costume, la vieille image poussiéreuse et immobile du livre d’histoire de lycée, pour voir ses nuits de travail, sa mains tremblante à force de surmenage, ses yeux fatigués, ses cheveux en bataille et lui en chemise dans sa petite chambre de la maison des Duplay.

Il ne s’agira pas de faire d’un personnage implacable un petit saint, mais simplement en lieu et place de juger ou même d’adhérer, comprendre.

Ce film dont la durée est de 86 minutes est un Film à Dessins Fixes, avec des mouvements de caméra, une voix off, des bruitages et des musiques d’époque.

Anthony Pascal réalisateur
Pour mieux connaître l’auteur, visitez son blog : « les-dentus »

Quelques dessins offerts par Antony Pascal :


Voir en ligne : Robespierre

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