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28 Mars 2019 : « Le nez de Robespierre au musée d’Arras. »
Une conférence de Mme MacLeod Gilchrist, historienne de l’art
samedi 23 février 2019
L’ARBR s’honore d’avoir accueilli à Arras une historienne d’Outre-Manche pour évoquer l’art de la portraiture au XVIIIe siècle et son usage pendant la révolution.
Sujet de la conférence
- Le profil de Robespierre
- Trois gravures et le buste par Deseine.
Domaine public/l’auteur
Au milieu du XVIIIe siècle, il y eut une démocratisation de la portraiture avec la mode de « l’ombre » ou du « profil », peint sur papier, plâtre ou verre, ou découpé dans du papier, de l’ombre projetée par le profil du modèle. Inventé par Gilles-Louis Chrétien, musicien à la cour royale, en 1786, le « physionotrace » crée des portraits d’une grande précision directement du profil du modèle : le dessin, le « grand trait », est alors gravé.
- Appareil du Physionotrace
- Dessin par Edmé Quenedey (BnF, Est.Dc 65b pet.fol)
Domaine public, Wikimedia Commons
Notre conférencière présentera des exemples de portraits de l’époque révolutionnaire réalisés avec un « physionotrace ». Elle en décrira les caractéristiques et la manière de l’utiliser.
Les physionotraces ont été utilisés pour représenter de nombreuses figures révolutionnaires dont Maximilien Robespierre.
Le Dr Marianne Gilchrist interrogera l’identification de l’artiste du « grand trait de Robespierre », en le comparant avec le portrait d’un inconnu signé par J-B. Fouquet. Elle montrera aussi comment le physionotrace, tracé directement de son profil, peut être un outil pour évaluer l’authenticité d’autres portraits appelés « Robespierre », y compris le prétendu « masque mortuaire », utilisé par Philippe Froesch et Philippe Charlier dans leur reconstruction controversée en 2013.
Elle situera également cette technique dans le contexte de la portraiture « vériste » de la Révolution – dont les bustes des frères Deseine – influencée par l’art de la République romaine.
Les portraits de Charlotte Robespierre et de Robespierre visibles au musée seront évoqués.
Éléments de biographie présentés par la conférencière elle-même :
Dr Marianne McLeod Gilchrist est historienne et historienne de l’art, diplômée à l’Université de St Andrews (comme Dr J-P Marat !).
Elle est membre de de l’ARBR et de la Société des antiquaires de l’Écosse.
Elle a été coordinatrice des Journées européennes du patrimoine pour l’Écosse 2003-2006. Elle a travaillé à l’Université de Glasgow et à l’Université de Hull, et a écrit et publié sur divers sujets.
Elle habite à Hull (un appartement dans un immeuble du 18e siècle – ancien cabinet d’avocats, et autrefois habité par l’artiste William Etty alors qu’il était apprenti imprimeur !) .
Elle est chercheure et écrivaine à The History Troupe (groupe éducatif et patrimonial, qui a participé aux commémorations du centenaire de la Grande Guerre à Oppy en 2017) .
Voir en ligne : Pour se rendre au musée d’ARRAS