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Biographie : Robespierre à la tribune des jacobins.

mercredi 7 janvier 2015

C’est donc avec une autorité intacte que, de septembre 1791 à septembre 1792, n’étant plus député, selon une règle qu’il avait fait accepter, il milite sans trêve au club des Jacobins.

Lorsqu’il revient à Paris, le 28 novembre 1791, Maximilien se trouve confronté à l’hystérie guerrière qui avait frappé la capitale en son absence. Robespierre ne voulait à aucun prix de cette guerre qui compromettrait l’avenir d’une Révolution qui n’était pas encore terminée. C’était courir au désastre que de vouloir affronter l’ennemi extérieur avant d’avoir jugulé celui de l’intérieur. D’autre part, l’armée était si désorganisée par l’émigration des officiers nobles que le désastre était inévitable.

Le 16 décembre 1791 aux Jacobins, Brissot fait l’apologie de la guerre : il fallait détruire Coblence ! Robespierre lui répond deux jours plus tard à la seule tribune qui lui était désormais ouverte. A tous ceux qui avaient dépeint la gloire des expéditions militaires, il en montre toute l’horreur : souffrances, gaspillage de fonds publics, césarisme : « Tout cela pourquoi ? Pour exporter la Révolution française ? Nullement, personne n’aime les missionnaires armés. Pour la liberté ? Pas du tout. La guerre fait le lit du despotisme ».

Car c’est bien là que résidait la principale défiance de Robespierre : que cette guerre serve de tremplin à La Fayette pour s’emparer du pouvoir et instaurer une dictature militaire. Durant les semaines qui vont suivre, Maximilien va s’acharner à combattre les arguments belliqueux de ses adversaires, seul, ou presque, contre tous.

Pour peser sur l’opinion, comme le font les Girondins, Maximilien Robespierre fait paraître le 17 mai 1792, le premier numéro de son Défenseur de la Constitution. Là, dans son propre journal, il prend la défense des soldats patriotes mais principalement, il s’attaque à La Fayette et aux généraux Feuillants dont la complicité avec la cour s’étale au grand jour. Le sabotage de la guerre, la préparation d’un coup d’État était tellement flagrante que même les Brissotins réagissaient en prenant des mesures de fermeté.

C’est la guerre, plus exactement les revers militaires, si souvent appréhendés par Maximilien Robespierre qui vont contraindre l’Assemblée, le 11 juillet 1792 à décréter « la Patrie en danger ». Dorénavant, des mesures d’urgence pourront être prises sans avoir à être soumises au veto.
Le soir même aux Jacobins, Robespierre commente cette décision :« La patrie est en danger parce qu’il existe une cour scélérate et inconvertissable ». Si dans un mois, la patrie est encore en danger, si l’état des choses n’est pas entièrement changé, il faudra dire : la nation est perdue."

Le 29 juillet 1792, Maximilien définit les bases et les objectifs d’une insurrection et demande la déchéance du roi :« Il faut que 1’Etat soit sauvé, de quelque manière que ce soit ; il n’y a d’inconstitutionnel que ce qui tend à sa ruine ». Il propose l’élection d’une nouvelle assemblée au suffrage universel direct.

La prise du château des Tuileries, le 10 août 1792 par les sans culottes et les fédérés sous la conduite de la Commune Insurrectionnelle permet la mise en œuvre de ce programme.

Dès le lendemain , Robespierre est nommé représentant de la Commune.